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L'Institut royal des études stratégiques définit le tournant numérique que le Maroc doit prendre

L'Institut royal des études stratégiques vient de publier un rapport sur la transformation numérique du Royaume. Un document dans lequel il recommande aux entreprises et administrations marocaines de prendre en compte quatre enjeux stratégiques pour le Maroc dans cette transformation : l'innovation et l’efficacité, l’inclusion numérique, la souveraineté numérique et le soft power numérique.

L'Institut royal des études stratégiques définit le tournant numérique que le Maroc doit prendre

L'Institut royal des études stratégiques (IRES) a mené une étude sur le thème de «La transformation numérique : les leviers d'une stratégie ambitieuse pour le Maroc», dont le rapport a été publié cette semaine sur le site de l’institut. Cette enquête entre dans le cadre de l'analyse des mutations structurelles du système mondialisé et des enjeux et défis que celles-ci représentent pour le Maroc. Le rapport de l’Institut recommande ainsi de développer des pratiques et une philosophie de l’action publique autour d’un gouvernement numérique et d’une culture numérique associée, et ce dans la perspective d’un écosystème qui prend cette vision en compte.

Les recommandations proposées par l’IRES dans ce sens sont développées autour de quatre enjeux stratégiques pour le Maroc : l’innovation et l’efficacité, l’inclusion numérique, la souveraineté numérique et le soft power numérique. Ces propositions ont été présentées à l'issue d’une étude qui a permis de cerner les principales tendances qui se profilent en matière de digitalisation à l’échelle mondiale et le degré de préparation des entreprises et des administrations marocaines à l’ère digitale. L’IRES fait ainsi, à travers ce document de 182 pages, des propositions à même d’accélérer la transition digitale du Maroc en vue d’en faire un pilier de son émergence économique et un axe central de sa compétitivité globale.

Le rapport établi a été réalisé sur la base de données et de documents de référence disponibles au plan international ainsi qu’au Maroc. «Il s’est surtout appuyé sur une enquête, sous forme d’entretiens en vis-à-vis avec 27 responsables d’administrations et dirigeants d’entreprises marocaines, d’une enquête en ligne auprès des entreprises utilisatrices, membres de l'Association des utilisateurs des systèmes d'information au Maroc, des entreprises de l’offre, membres de la Fédération marocaine des technologies de l'information, des télécommunications et de l'offshoring et auprès d’administrations sollicitées», soulignent les rédacteurs de ce rapport. Cette étude a trois principaux objectifs, a souligné Mohammed Tawfik Mouline, directeur général de l’IRES, il y a quelques semaines, lors du séminaire de présentation des conclusions préliminaires de cette étude. Il s’agit, tout d’abord, de mettre en exergue les principales tendances qui se profilent en matière de digitalisation à l’échelle mondiale et d’en cerner les enjeux multidimensionnels pour le Maroc, en termes d’opportunités à saisir, de risques à éviter et de ruptures à anticiper. Le deuxième objectif est d’évaluer, sur la base de l’enquête effectuée, le degré de préparation du Maroc à la transition numérique, en termes d’atouts à mobiliser, d’insuffisances à combler et de synergies à développer entre les acteurs publics et privés concernés. Le dernier objectif est de proposer les leviers d’actions de politique publique à même de permettre au Maroc d’accélérer sa transition digitale en vue d’en faire un pilier de son émergence économique et un axe central de sa modernisation d’ensemble.

En effet, le rapport est structuré en quatre chapitres. Le premier focalise sur la transformation numérique, son contexte, ses grandes tendances et ses enjeux pour le Maroc. Il analyse ainsi les grandes tendances du numérique au plan mondial et en détermine les opportunités et les risques pour le Maroc. Le deuxième fait référence aux usages numériques et au positionnement international du Maroc, et ce en analysant ce positionnement international du Maroc pour les usages numériques et à travers une évaluation globale. Le troisième chapitre fait référence à la maturité numérique des entreprises et des administrations marocaines. Ainsi, il propose un «modèle de maturité» pour les entreprises et les administrations marocaines et en établit les niveaux, sur la base de l’enquête effectuée (enquête réalisée sur la période allant de février à mars 2017). Le dernier chapitre est consacré à des propositions de leviers d’action pour les politiques publiques. Il suggère une démarche globale et une série de propositions destinées à permettre au Maroc de tirer parti des potentialités du numérique, tout en faisant face aux risques associés.

De la sorte, l’étude de l’IRES fait ressortir que dans tous les grands secteurs d’activité, les entreprises marocaines recourent au numérique avec un poids important du secteur financier (banques et assurance). Les autres secteurs : industrie et services, télécoms, transport, distribution, sont sur la même longueur d’onde. En matière de culture numérique, l’enquête montre que les entreprises questionnées sont en transition pour près de la moitié d'entre elles. Ce qui signifie que «la culture numérique est en voie de généralisation à l’ensemble de l’entreprise». 

Une partie des entreprises est positionnée «en émergence», ce qui signifie l’existence d’une culture minoritaire ou «en transformation» vers une culture numérique pleinement déployée. En ce qui concerne la maturité globale des administrations, celles-ci sont considérées, globalement, comme en phase «d’émergence». «Ce qui traduit une grande lucidité des personnes interrogées sur les pratiques numériques portées ou initiées par les administrations centrales», soulignent les rédacteurs de cette étude. Ainsi, pour atteindre la pleine gouvernance du numérique, les administrations marocaines se doivent d’accélérer leur processus de transformation, en adoptant les meilleures pratiques, recommande le rapport de l’IRES. 
 

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