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Maintenir le réchauffement à 2 °C, le plus grand défi

Le prochain Sommet mondial sur le climat, parrainé par les Nations unies, aura un défi de taille à relever : celui de concrétiser l'Accord de Paris qui ambitionne de limiter le réchauffement climatique entre 1,5 et 2 °C. Or toutes les données montrent que l'on s'achemine vers 3 °C, voire plus.

Maintenir le réchauffement à 2 °C, le plus grand défi
Le groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat recommande de réduire de 40 à 70% les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050. Ph. DR

L’ONU Environnement a mis en garde contre l'«écart catastrophique» entre les engagements pris pour limiter les émissions de gaz à effet de serre et les efforts de mise en œuvre de l’Accord de Paris. Adopté par la quasi-totalité des pays membres des Nations unies, cet accord ambitionne de limiter le réchauffement climatique entre 1,5 et 2 °C. Selon l'ONU Environnement, la bataille pour limiter le réchauffement climatique n’est pas encore perdue, mais elle serait très mal engagée. Et ce ne sont pas les scientifiques américains qui ont publié, en août dernier, une étude dans la revue «Nature Climate Change» qui le contrediraient. Selon cette équipe de chercheurs, il n'aurait que 5% de chances de limiter le réchauffement climatique à 2 °C. La probabilité d'atteindre 1,5 °C est encore plus faible et n'est que de 1%, selon ces scientifiques qui ont étudié la relation entre la croissance démographique et la consommation d'énergies fossiles.

L’augmentation de la température est probablement de 2 à 4,9 °C, avec une valeur médiane de 3,2 °C et 5% de chances qu’elle soit inférieure à 2 °C», écrivent les chercheurs. Aussi, sur son portail électronique, la Convention-Cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) s'inquiète du retrait des États-Unis de l'Accord de Paris comme annoncé par Donald Trump. «Dans le cas de figure où les États-Unis donneraient suite à leur intention déclarée de quitter l’Accord de Paris en 2020, le scénario pourrait se révéler encore plus sombre», écrit la CCNUCC. 

 

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