Des marchés à prendre au Maroc

Les principaux fournisseurs du Maroc en matériels de construction sont la France (15%), l’Allemagne (13%) et l’Espagne (12%). C’est ce que révèle le nouvel Observatoire Intermat dévoilé mercredi dernier lors d’une rencontre à la Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc (CFCIM) à Casablanca. Ces importations vont aux routes, à l’industrie des matériaux et aux fondations à hauteur de 38%, a déclaré Laura Sanchez, directrice de communication Intermat. Le levage, la manutention et le transport comptent eux pour 31%, le bâtiment et la filière du béton pour 24% et le terrassement-démolition pour 7%.  Quant aux exportations marocaines de matériels de construction, elles sont réalisées à 30% dans les matériels dédiés au levage, à la manutention et au transport, 28% dans les routes, l’industrie des matériaux et les fondations, 27% le bâtiment et la filière du béton et 15% dans le terrassement et la démolition. Selon l’Obsevatoire Intermat, les principaux pays destinataires sont le Sénégal (20% des exportations marocaines), la Mauritanie (13%) et la France (10%).
Cet observatoire est une nouveauté de l’équipe organisatrice d’Intermat Paris, salon international de la construction et des infrastructures qui se tiendra du 23 au 28 avril prochain, a indiqué Laura Sanhez. Il fait la veille des projets de construction à horizon 2025-2030 et analyse 150 projets dans 12 pays de la zone EMEA : 6 en Europe, 4 en Afrique et 2 au Moyen-Orient. Son objectif est d’identifier les marchés à fort potentiel, offrir de nouvelles opportunités de développement, valoriser les synergies entre les exposants et les décideurs étrangers et établir une relation forte avec les marchés d’applications.
Ainsi, l’Observatoire Intermat rappelle que le Maroc est le pays le plus attractif du continent africain en 2017 (baromètre Ernst & Young), qu’il jouit d’une stabilité politique et affiche des progrès économiques considérables (5% de taux de croissance prévu jusqu’en 2030) tirés par les grands chantiers engagés par le Royaume. Ainsi, le pays offre plusieurs opportunités pour les entreprises opérant dans ce secteur : plus de 15 villes nouvelles en construction d’ici 2035, soit un besoin croissant en équipements de construction. Par ailleurs, a rappelé Sanchez, des projets d’envergure sont en cours au Maroc. À commencer par celui de la Ligne maghrébine à grande vitesse qui nécessitera un milliard d’euros financé par le public et le privé sur la période 2017-2030. «Il y a également la Cité Mohammed VI Tanger Tech, pour un milliard d’euros également financé par le public et le privé, sur la période 2017-2027, dont le maître d’ouvrage est l’Agence pour la promotion et le développement du Nord, Région Tanger–Tetouan-Al Hoceïma», a précisé la directrice communication Intermat. À cela s’ajoute Nador West Med pour une enveloppe de 708,4 millions d’euros sur la période 2017-2022.
La rencontre a également permis de donner un aperçu de l’édition 2018 du salon Intermat. L’événement compte accueillir 1.500 exposants dont 70% d’internationaux de 40 pays. Ses organisateurs tablent sur quelque 183.000 visiteurs, dont 35% d’internationaux de 167 pays. Un visiteur sur deux est issu d’une entreprise de construction. Ce qui démontre son intérêt pour les professionnels du secteur. «50% du Top 100 des plus grandes entreprises de construction mondiales visitent Intermat», se réjouit Sanchez.  Par secteur d’activité, les visiteurs sont actifs dans l’industrie (17%), le commerce (11%) et les services (7%). En outre, 5% d’entre eux sont des donneurs d’ordres et maîtres d’ouvrages. Aux participants à cette édition, les organisateurs promettent un service gratuit de mise en relations entre exposants et visiteurs. Avant l'événement, ils peuvent s’inscrire en ligne sur une plateforme 
dédiée, exposant ainsi les besoins des uns et les produits des autres. Sur place, un accueil personnalisé avec gestion des rendez-vous est assuré par les équipes Intermat.