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Les modalités de mise en place du Conseil national de la presse ne font toujours pas l’unanimité

Les professionnels de la presse n’arrivent toujours pas à accorder leurs violons en ce qui concerne l’installation du Conseil national de la presse. Modalités de vote et mode de scrutin pour les uns, représentativité et éligibilité pour d’autres, la polémique enfle.

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La polémique autour de la mise en place du Conseil national de la presse ne cesse d’enfler. Accusant déjà plusieurs mois de retard pour son installation, le Conseil ne fait toujours pas l’unanimité au sein de la profession. Cette fois, c’est le bureau exécutif la Fédération marocaine des médias (FMM) qui vient de publier un communiqué exprimant son «refus de toute mise en en œuvre de la loi 90.13 relative à la constitution du Conseil national de la presse sans la participation de la Fédération». Disposant de «sa vision propre» en ce qui concerne la mise en place de ce Conseil, la FMM assure avoir déposé, auprès des services compétents du ministère de la Communication et de la culture, des propositions concrètes. «Aussi, notre fédération considère que tout ostracisme dont elle ferait l’objet est d’emblée rejeté et serait contraire à l’esprit de la loi», affirme le bureau exécutif de la fédération dans son communiqué.
La FMM n’est pas le premier organisme à avoir émis des réserves sur le processus de mise en place de ce Conseil. En effet, le Forum marocain des jeunes journalistes (FMJJ), créé en 2017 et composé d'une centaine de membres, avait dénoncé, dans un communiqué datant du 13 novembre dernier, «un blackout» autour de la question du mode de scrutin relatif à l’élection des 7 personnalités représentant les journalistes au sein du Conseil.
Craignant l’organisation d’un vote en liste fermée, les membres du FMJJ assurent que la loi relative au Conseil n’a fait aucune référence au mode de scrutin, laissant ainsi la porte ouverte à l’adoption du mode de liste fermé qui privera les journalistes de présenter leurs candidatures de façon individuelle. Le Forum s’est également montré critique quant à la condition relative au nombre d’années d’expérience des candidats et qui est fixée actuellement à 15 ans de pratique journalistique. La question des modalités d’élection des représentants des journalistes au sein du Conseil a été également soumise aux débats au sein du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM). Dans des déclarations accordées au «Matin» en juin dernier, le président du SNPM, Abdallah Bekkali, avait affirmé l’opposition du syndicat au projet proposé par le département de la Communication dans ce sens. «Nous refusons le contenu du projet de l’arrêté ministériel, car il va à l’encontre des dispositions de la loi 90-13 portant création du Conseil national de la presse. (..)Nous appelons à revoir le contenu de cet arrêté de manière à le mettre en phase avec la volonté de faire émerger un Conseil fort et crédible» avait-il souligné.
Du côté de la Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ), les modalités d’élection de leurs représentants au sein de CNP ne semblent poser aucun problème sur le plan de la logistique ou du lieu de la tenue des élections. En effet, l’Organisation compte moins de 100 entreprises, contrairement à la SNPM qui compte plus de 2.000 journalistes en droit de vote. Toutefois, d’autres questions relatives aux conditions de présentation des candidatures ainsi qu’à propos du mode de scrutin sont toujours posées au sein de la Fédération.

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