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«Nous réclamons des zones industrielles dans la périphérie de Meknès»

«Nous réclamons des zones industrielles dans la périphérie de Meknès»
Abdeljabbar El Achab.

Le Matin éco : Quels sont, selon vous, les grands atouts et les faiblesses de la région qu’il faudra traiter ?
Abdeljabbar El Achab
: La région présente un PIB par tête et une consommation finale par tête des ménages qui restent inférieurs à la moyenne nationale. La région dispose également d’un grand capital humain actif, mais en contrepartie l’économie de la région n’arrive pas à offrir assez d’emploi. L’industrie est un vecteur de développement important. Après une vague d’industrialisation depuis 2000, une régression commence à s’installer depuis 2008. Le tourisme constitue un levier de développement socioéconomique de la région de Meknès. Le secteur tertiaire reste le principal secteur économique en termes d’emploi et de valeur ajoutée.  

Qu’en est-il de la cherté du foncier dont les opérateurs de la région ne cessent de se plaindre ? Y a-t-il des solutions en vue à ce problème ?
La non-disponibilité du foncier et sa cherté sont l’une des raisons principales qui freinent l’investissement, vu que beaucoup des membres de la CGEM-Meknès-Ifrane, et des investisseurs nationaux et internationaux souhaitent s’installer dans la région si les prix des terrains sont raisonnables.
Actuellement, une seule zone est en cours de commercialisation, à savoir la ZI AGROPOLIS, avec un prix moyen de 450 DH le mètre carré et qui offre des lots de moyennes et grandes tailles permettant ainsi aux moyennes et grandes industries à vocation agricole de s’installer dans la région.
La CGEM, en étant une force de proposition, réclame la création d’autres zones industrielles à la périphérie de la ville pour répondre aux besoins des investisseurs.

Et la formation, aussi bien pour les secteurs traditionnels que pour l’industrie naissante de l’automobile ?
La formation académique, technique et professionnelle dans la région est d’une bonne qualité. Elle est adaptée aux profils recherchés dans les secteurs traditionnels.
Concernant l’industrie de l’automobile, l’OFPPT a créé des filières pour subvenir aux besoins techniques des opérateurs en câblage.
Quant aux ingénieurs et cadres supérieurs, l’ENSAM et l’Université Al Akhawayn fournissent aux équipementiers automobiles un nombre important de compétences prêtes à l’emploi. 

Enclencher une dynamique d’investissement créatrice d’emplois dans la région est l’un des objectifs de la CGEM Meknès-Ifrane. Qu’est-ce que vous préconisez pour ce faire ?
Une économie ouverte sur l’extérieur, les marchés internationaux, est vivement souhaitable, car elle va permettre d’augmenter la croissance et consécutivement l’emploi. De même, en incitant l’entreprise à améliorer sa compétitivité-prix, cela lui permet d’augmenter ses parts de marché et donc sa production en entraînant ipso facto une augmentation des embauches. 
La croissance, par la relance de la consommation de biens et services, permet donc de réduire le chômage dans la région. 

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