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Le «One Planet Summit» s’ouvre aujourd’hui

Organisé à la demande du Président français, Emmanuel Macron, du président de la Banque mondiale, Jim Kim et du secrétaire général de l'ONU, António Guterres, le «One Planet Summit» s’ouvre aujourd’hui à Paris. L’identification et le financement de nouveaux projets de lutte contre le changement climatique, l’innovation technologie et la solidarité entre les États sont les trois principaux axes autour desquels s’articule cette rencontre de deux jours.

Le «One Planet Summit» s’ouvre aujourd’hui
Le «One Planet Summit» est une initiative d’Emmanuel Macron, d’António Guterres et du président de la Banque mondiale, Jim Kim. bPh. DR

Deux ans, jour pour jour, après la signature le 12 décembre 2015 de l’Accord de Paris sur le climat, s’ouvre aujourd’hui dans la capitale française le «One Planet Summit», avec pour leitmotive «La finance publique et privée au service de l’action climat». L’identification et le financement de nouveaux projets de lutte contre le changement climatique, l’innovation technologie et la solidarité entre les États sont les trois principaux axes autour desquels s’articule cette rencontre de deux jours. Une centaine de pays, des bailleurs de fonds, de grandes entreprises et la société civile se retrouvent à Paris dans un sommet qui «n’est pas une COP bis ou une concurrence à la COP. C’est une démarche complémentaire. La COP est le temps des négociations entre États dans le cadre diplomatique des Nations unies. Le One Planet Summit ne double pas la COP, ni ne s’y substitue», précise une note de l’ambassade de France à Rabat. La COP 23 a eu lieu en novembre dernier à Bonn en Allemagne sous la présidence des Iles Fidji lors de laquelle l’ONU et la Banque mondiale, qui organisent avec la présidence française du Sommet d’aujourd’hui, avait tracé une feuille de route pour un système financier au service du développement durable. «La lutte contre le changement climatique représente un investissement initial de 22.600 milliards de dollars entre 2016 et 2030 dans 21 pays en développement», indique le document publié sur le site Internet de la Banque mondiale.

«La feuille de route montre comment on peut passer de pratiques de pointe à des changements systémiques qui touchent au rôle de la finance dans la société moderne», explique Simon Zadek, codirecteur du dispositif d’investigation du Programme des Nations unies pour l’environnement chargé du développement d’un système financier durable. Pour l’Afrique, continent qui subit de plein fouet l’impact du dérèglement climatique, le problème de l’accès aux finances se pose doublement. Il y a d’une part la faiblesse des montants captés par l’Afrique et qui ne dépassent pas les 5% de la finance climat en raison de l’insuffisance des projets bancables. D’autre part, la nature même des projets éligibles à de tels investissements pose également problème : 80% des montants qui bénéficient au continent noir servent à financer des projets liés à l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre (GES). Or l’Afrique, très faible émetteur de GES, a plus besoin de financer des projets liés à l’adaptation au changement climatique dont les impacts, comme la sécheresse, l’augmentation des températures moyennes et les inondations, se font déjà ressentir dans plusieurs pays. Sur ce sujet, la réflexion a été engagée par la présidence marocaine de la COP 22 en novembre 2016 à Marrakech et durant laquelle l’Accord de Paris sur le climat était officiellement entré en vigueur. Le «One Planet Summit» devrait donc porter également sur le financement de tels projets d’autant qu’un des sujets inscrits à l’ordre du jour est la solidarité avec les populations impactées par le changement climatique. 

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