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Pas de risques pour les investisseurs marocains

La croissance en Afrique subsaharienne est tombée à son plus bas niveau depuis plus de 20 ans, relève le Fonds monétaire international dans son dernier rapport sur les Perspectives économiques de la région. Une zone franchement investie par les entreprises marocaines qui y ont trouvé un relais de croissance. Doivent-elles craindre pour leur business ?

Pas de risques pour les investisseurs marocains

C’est le creux de la vague pour la croissance en Afrique subsaharienne. Une région où sont installées de nombreuses entreprises marocaines. Doivent-elles donc craindre pour leur business ? Non, à en croire des opérateurs et responsables du secteur privé que nous avons contactés. Leur argument : le tassement de la croissance dans cette région s’explique en grande partie par la chute des prix des matières premières, loin donc
des secteurs où opèrent les entreprises marocaines.

Abdou Souléye Diop, président de la Commission Afrique & Sud-Sud à la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), fait état, au contraire, d'une bonne orientation de l’activité de ces entreprises. Il cite l'exemple des télécoms, de la finance-banque, des BTP et de l'électricité entre autres.
Même son de cloche auprès d’El Mouloudi Benhamane, président de la Fédération nationale du bâtiment et travaux publics (FNBTP). «C’est l’inverse qui se produit pour nos entreprises en Afrique subsaharienne», lance-t-il, en réaction au constat relevé par le FMI concernant le ralentissement de la croissance dans cette zone. Pour le responsable de la FNBTP, les entreprises nationales du BTP en Afrique sont sur une nette tendance haussière, profitant de l’énorme besoin en infrastructures. Ce qui compense le ralentissement du marché local, relève-t-il au passage.

La croissance économique en Afrique subsaharienne est, en effet, tombée à son plus bas niveau depuis plus de 20 ans, note le Fonds monétaire international (FMI) dans son dernier rapport sur les Perspectives économiques régionales de l’Afrique subsaharienne. Cette tendance au ralentissement a été évidente dès 2015, avec un taux de croissance de 3,4% (après un pic de 7% en 2010), mais c’est surtout en 2016 qu’elle est plus manifeste, avec un PIB qui a évolué d’à peine 1,4%. La croissance devra certes reprendre à partir de cette année (2,6% en 2017 et 3,5% en 2018), note le FMI. Mais, nuance-t-il, cette dynamique demeure fragile, «ce qui représente une rupture par rapport à la rapidité d’expansion qui avait été enregistrée depuis le début du millénaire». L’année 2016 a été difficile pour de nombreux pays, selon le FMI qui relève que «la plupart des exportateurs de pétrole ont été en récession et la conjoncture est restée difficile dans les autres pays riches en ressources naturelles». Par contre, note l’institution, dans les pays pauvres en ressources naturelles la croissance a continué d’être robuste. Avec une «modeste reprise», la croissance devrait se situer à environ 2,6% en 2017, «niveau toutefois inférieur à celui des tendances passées et trop faible pour remettre l’Afrique subsaharienne sur la voie de l’amélioration des niveaux de vie», estiment les auteurs du rapport. Ceux-ci font remarquer que la région continue d’offrir un énorme potentiel de croissance, mais que la détérioration des perspectives globales tient en partie au caractère insuffisant des ajustements opérés par les pouvoirs publics. Pour mettre en valeur ce potentiel, la région devra mener des politiques saines et avisées qui lui permettront de faire redémarrer le moteur de la croissance, recommandent-ils. 

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