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Peines alternatives : le Maroc veut s’inspirer de l’expérience danoise

Les travaux d’une conférence régionale sur l’application des peines alternatives à l’emprisonnement se sont ouverts, mardi à Marrakech, avec la participation d’experts nationaux et étrangers venant des États-Unis, de Tunisie, de Palestine, d’Égypte et d’Afrique.

Peines alternatives : le Maroc veut s’inspirer de l’expérience danoise
L'instauration des peines alternatives fait partie de la reforme globale du système pénal.

La rencontre de trois jours, initiée par la Direction des affaires pénales et des grâces au ministère de la Justice et des libertés et l’Administration pénitentiaire du Danemark, se donne notamment pour objectifs d’approfondir la connaissance sur l’application des peines alternatives et d’encourager les décideurs publics à recourir à cette pratique, eu égard à ses multiples avantages. La surpopulation carcérale constitue un réel danger aussi bien pour les détenus que pour la collectivité, dans la mesure où elle rend impossible tout travail de fond visant à éviter la récidive et à préparer la réinsertion, a souligné le procureur général du Roi près la Cour d’appel de Marrakech, Habib Abou Zaïd, qui s’exprimait au nom du ministère de la Justice et des libertés.

Dans l’optique de relever ce défi et d’atténuer le coût que cela représente pour la société, le ministère de la Justice et des libertés a mis en place, en partenariat avec le gouvernement danois, un programme destiné au renforcement des capacités pour une meilleure application des peines alternatives à l’enfermement, a-t-il fait observer. C’est ainsi, a-t-il ajouté, que des sessions de formation ont été initiées au profit des juges des mineurs et ceux de l’application des peines, des cadres et fonctionnaires de la Délégation générale de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion ainsi que des officiers de la police judiciaire.

À son tour, le directeur du département Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) au ministère danois des Affaires étrangères, Jens-Otto Horslund, s’est félicité du niveau de la coopération entre le ministère marocain de la Justice et l’Administration pénitentiaire de son pays. Dans ce contexte, il a fait part de la disposition du gouvernement danois à renforcer davantage cette coopération qui s’intègre dans un Programme global de partenariat avec le monde et dont la nouvelle mouture intitulée «Partenariat pour le dialogue et la réforme» est centrée particulièrement sur le Maroc, la Tunisie, la Jordanie et l’Égypte. Tout en mettant en avant les différentes réformes entreprises par le Maroc, le responsable danois a réitéré l’engagement de son pays à soutenir le Royaume dans la mise en œuvre des dispositions alternatives à l’emprisonnement à travers la conscientisation des juges au recours à cette modalité ainsi qu’à l’amélioration des conditions de détention. Abondant dans le même sens, la vice-directrice de l’Administration danoise des prisons et de probation, Annette Esdorf, a fait remarquer que la coopération entre son organisme et les autorités judiciaires marocaines a commencé depuis 2005 et qu’elle est fière de voir le Royaume recourir à l’expérience danoise dans le domaine de l’application des peines alternatives. Cette conférence s’insère dans le sillage des chantiers initiés par le ministère de la Justice et des libertés en matière notamment de la justice pénale, a confié au journal «Le Matin» Amina Oufroukhi, magistrate rattachée à la direction des affaires pénales et des grâces. Elle a également souligné l’importance capitale des peines alternatives à l’incarcération, telles que le travail d’intérêt général, les mesures de contrôle ou le placement sous surveillance, particulièrement pour les mineurs.

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