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Plus de 250 opérateurs économiques des deux pays explorent à Accra les opportunités d’affaires

Le Ghana Morocco Business Forum, organisé hier à Accra, dans le cadre de l’Africa Power Road (mission économique et commerciale organisée par Maroc Export), a regroupé quelque 250 femmes et hommes d’affaires des deux pays. Les opérateurs marocains ont ainsi eu l’occasion d’effectuer des échanges intenses avec leurs homologues ghanéens avant de se rendre aujourd’hui au Soudan, deuxième étape de cette mission économique.

À noter que cette mise en relation qui a pris la forme de rencontres BtoB entre des opérateurs du secteur privé et de BtoG (business avec des pouvoirs publics) a été précédée d’une séance d’ouverture, sous forme d'un Forum qui a permis de faire le point sur les relations entre le Maroc et le Ghana. La directrice générale de Maroc Export, Zahra Maafiri, a saisi cette occasion pour insister sur l’importance de cette nouvelle mission menée par Maroc Export (après celle menée en 2010) et dont font partie les représentants de l’Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE), l’Association marocaine des exportateurs et de nombreux autres opérateurs et hommes d’affaires marocains. «Ce qui reflète l'engagement profond du Royaume, avec toutes ses composantes publiques et privées, envers les pays africains partenaires», a-t-elle affirmé. Elle a rappelé dans le même ordre d’idées les secteurs représentés dans cette mission, dont beaucoup ont fait l'objet de 25 accords économiques signés en présence des deux Chefs d’État lors de la visite de Sa Majesté le Roi à Accra en février dernier.

Dans un contexte marqué par des déclarations irresponsables de certains hauts responsables algériens, Zahra Maafiri a focalisé sur l’attachement profond du Maroc à ses partenaires subsahariens par des actions concrètes. Elle a ainsi souligné que ces partenariats menés par de grands groupes privés marocains ont profité à des secteurs vitaux, contribuant ainsi à la modernisation de certaines économies africaines. Elle a rappelé que plusieurs modèles de ces partenariats économiques représentent, d’ailleurs, des success-stories. «Au Ghana, nous avons par exemple trois grands groupes marocains qui ont investi et établi leurs sociétés dans ce pays. Je cite l’OCP, le Groupe Saham Assurance et Ciment de l’Afrique (Addoha).

Ces groupes marocains et bien d’autres, notamment dans le secteur bancaire, ont ouvert la voie à nos PME pour engager des collaborations basées sur le partage du savoir-faire et l'optimisation de la chaîne de valeur sur notre continent», a-t-elle expliqué. Elle a tenu à cet égard à rappeler le palmarès du secteur bancaire et de la compagnie nationale aérienne, RAM, en Afrique et au Ghana. «En effet, le secteur bancaire marocain est une référence dans la région MENA et en Afrique pour sa solidarité, sa performance et son respect total des règles de gouvernance et d'éthique. Une performance qui renforce les partenariats économiques gagnant-gagnant entre nos communautés d'affaires africaines.

Un autre exemple de réussite marocaine en Afrique est incarné par RAM, une entreprise bien connue qui opère selon les meilleurs standards internationaux de la réglementation du transport aérien, notamment en matière de sécurité. Seconde Airline Company en Afrique, RAM relie deux millions de passagers africains au monde et contribue également au développement économique de notre continent», a-t-elle affirmé en s’adressant aux hommes d’affaires ghanéens.

De son côté, le ministre ghanéen adjoint du Commerce et de l'industrie, Carlos Kingsley Ahenkorah, a relevé l'importance de la coopération des secteurs privés marocain et ghanéen, notamment avec la prochaine adhésion du Maroc à la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), soutenue par le Ghana. «Les pays africains ont un fort potentiel qu'il faut développer davantage, notamment avec des partenariats gagnant-gagnant. C'est pourquoi l'Afrique doit faire confiance à l'Afrique, comme l'a relevé S.M. le Roi Mohammed VI», estime-t-il. Il a appelé, à cette occasion, les opérateurs marocains à venir investir au Ghana pour tirer profit des relations liant les deux pays et des opportunités de business existant de part et d'autre.

Pour sa part, le président de la commission Afrique de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Abdou Souleye Diop, a souligné l’importance de cinq principaux éléments à prendre en compte pour que les relations de coopération soient au beau fixe. Il faut, selon lui, que les deux pays croient à la coopération Sud-Sud, en partageant les expériences et les échecs, et aient les mêmes défis. Il faut, en deuxième lieu, que les Africains prennent conscience que le continent ne peut être développé que par eux-mêmes. Le troisième point c’est l’intégration régionale et le développement de projets communs comme celui du gazoduc. C’est dans ce même cadre que le Maroc demande l’adhésion à la Cédéao. Le quatrième point qu’il a cité relève du pragmatisme en identifiant les secteurs prioritaires sur lesquels travailler.

Le dernier point, c’est la coopération bilatérale dans les deux sens. C’est-à-dire que les Ghanéens doivent aller investir dans le marché marocain, comme les Marocains doivent aussi investir dans le marché ghanéen. Ainsi, après les travaux de ce Forum, les quelque 250 entreprises se sont retirées pour concrétiser ce rapprochement économique de plus en plus fort. Ce qui a pris la forme de plus de 1.000 rendez-vous BtoB ouvrant la voie à de nouvelles opportunités de partenariat. DNES à Accra, Brahim Mokhliss

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