«Nous avons collecté 5,2 tonnes de déchets», a affirmé à l'AFP Gérard Clermidy, le président de l'ONG française «Montagne et partage», en déplorant que l'Everest mérite son surnom de «plus haute poubelle du monde». «On a dû laisser cinq autres tonnes qui étaient visibles, et il y en a encore bien plus qui ne se voient pas, dans les crevasses», assure-t-il. Avec cette expédition, l'ONG souhaitait tirer la sonnette d'alarme sur la quasi-absence de gestion des déchets sur les hauts sommets du Népal et plus largement dans tout ce pays de près de 30 millions d'habitants qui n'a aucune installation de traitement des ordures. Les expéditions sont censées rapporter 8 kg de déchets par personne et une petite partie des permis d'ascension doit financer le nettoyage du camp de base, mais les contrôles sont défaillants.
Les deux tiers des déchets collectés l'ont été au camp de base, à plus de 5.300 mètres, où, au plus fort de la saison d'ascension en mai, environ 2.000 alpinistes et sherpas cohabitent. «Nous avons été surpris de trouver autant de déchets au camp de base où le Comité de contrôle de la pollution de Sagarmatha (nom de l'Everest en népalais) ne remplit visiblement pas sa mission», a déclaré Gérard Clermidy. Le reste a été collecté dans des conditions difficiles dans les camps intermédiaires, dont le dernier est à environ 8.000 mètres.