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Pour les ONG féminines, les efforts du gouvernement sont insuffisants

Le Maroc a célébré, hier, la Journée nationale de la femme qui coïncide avec le 10 octobre de chaque année. C’est une occasion pour faire le bilan des réalisations enregistrées en matière des droits de la femme. Ainsi, les ONG intervenant dans ce domaine sont montées en créneau pour faire entendre leurs voix.

L’Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM) a fustigé, encore une fois, le bilan du gouvernement en matière de droits des femmes, le jugeant insuffisant. «Le 10 octobre de cette année est principalement marqué par l’absence de toute réalisation stratégique en faveur des femmes marocaines», lit-on dans un communiqué rendu public par l’Association à la veille de la célébration de cette journée nationale. L’ONG pointe une «volonté politique» de réduire l’égalité effective entre l’homme et la femme. En témoigne le retard accusé dans l’implémentation des mesures et des mécanismes visant la promotion de l’égalité dans l’objectif de «maintenir le statu quo». L’ONG a montré du doigt «l’idéologie et la démarche traditionnelle» adoptée par le ministère de tutelle. En fait, ces critiques ne sont pas nouvelles. Depuis la nomination de Bassima Hakkaoui à la tête du ministère chargé de la Famille, de la solidarité et de l’égalité, une grande partie du mouvement féministe au Maroc n’a cessé de déplorer le fait que «l’idéologie conservatrice du ministère ait pris le pas sur la consécration des droits des femmes».

Autre critique récurrente : l’attitude unilatérale du gouvernement qui n’a pas pris en considération les contributions des ONG dans plusieurs dossiers. L’ADFM a estimé que le bilan est loin de répondre aux attentes du mouvement féministe. Compte tenu de son bilan maigre, l’ADFM interpelle le gouvernement sur plusieurs points, en l’occurrence l’intégration de l’approche genre dans les politiques publiques.

De l’avis de l’ONG, les projets visant cette intégration demeurent faibles et ne disposent pas des mécanismes nécessaires pour la consécration de cette approche dans les programmes des départements gouvernementaux. L’ONG a été catégorique en affirmant que le gouvernement n’a pas intégré l’approche genre dans la programmation des budgets des départements gouvernementaux, ce qui dénote une absence de vision gouvernementale en matière d’institutionnalisation de l’égalité entre la femme et l’homme. Sur ce registre, l’ADFM s’est indignée de la démarche du Chef du gouvernement qui a inséré, lors de la présentation du bilan de son équipe, l’approche genre dans le chapitre consacré à la cohésion sociale. Sur ce chapitre, le gouvernement a pris quelques initiatives pour l’institutionnalisation de l’approche genre. 

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