Connexion
Les entreprises en croissance jouent un rôle crucial dans le développement économique. En effet, vecteur d’innovation, de productivité et de création d’emplois, elles représentent également des relais de la politique industrielle et contribuent également à la mise en place d’infrastructures. Toutefois, ces entreprises, particulièrement celles parmi elles qui sont de petite taille, restent confrontées au risque de disparition à cause de l’absence d’instruments de bonne gouvernance. Ainsi et pour garantir leur pérennité, ces entités sont plus que jamais appelées à améliorer leur gouvernance au service d’une meilleure compétitivité. Pour examiner justement les moyens de renforcer cette pratique, le groupe de travail MENA-OCDE organise sa première réunion à Rabat ces 12 et 13 décembre.
Cette réunion était une occasion pour les institutions concernées de partager les expériences internationales et les meilleures pratiques pour améliorer la transparence et la productivité des entreprises publiques, d’augmenter leur efficience économique, en tant que levier essentiel pour le développement. En effet, le Maroc, qui a parcouru un long chemin en matière de renforcement de la bonne gouvernance, espère intégrer ce principe dans l’esprit des nouveaux entrepreneurs pour pouvoir accompagner l’évolution que connaît le marché international, comme le souligne Lahcen Daoudi, ministre délégué auprès du Chef du gouvernement, chargé des Affaires générales et de la gouvernance. «Dans un contexte marqué par la globalisation, il faut se rappeler que les bonnes pratiques de gouvernance sont en évolution constante dans le monde et qu’il importe de les suivre et de s’en imprégner», souligne le ministre.
Le haut responsable appelle donc à la diffusion des valeurs de la transparence et de la bonne gouvernance dans la société et de sensibiliser les entrepreneurs à l’importance de développer un esprit compétitif pour pouvoir garantir la pérennité des entreprises sur le marché. «Bien que le Royaume ait pu élaborer des lois avant-gardistes en matière de promotion de la bonne gouvernance et qu’il ait entamé ce chantier depuis plus de 10 ans, le défi du renforcement de la compétitivité des entreprises n’est pas encore relevé, d’où l’importance de renforcer la sensibilisation, mais aussi la formation continue de ses cadres», fait remarquer le ministre.
Des propos salués par Mathilde Mesnard, directrice adjointe au sein de la direction des affaires financières et des entreprises de l’OCDE, qui a plaidé dans son intervention pour une amélioration des politiques publiques en matière de gouvernance pour attirer plus d’investissement. Dans son discours, Mme Mesnard n’a pas manqué de saluer également les efforts consentis par le Royaume dans ce domaine, rappelant que le Maroc est engagé à mettre en œuvre les lignes directrices de l’OCDE dans le domaine de la promotion de la bonne gouvernance des entreprises publiques.
Le même son de cloche a été également entendu chez Barkan Oz, ambassadeur de la Turquie au Maroc et porte-parole de la Turquie, en tant que coprésidente du programme MENA-OCDE pour la compétitivité, qui a tenu dans son discours à féliciter le Royaume pour les réformes économiques et sociales qu’il a engagées au cours des dernières années et qui lui ont valu le développement de son économie.
Il convient de souligner que la réunion du groupe de travail MENA-OCDE est la première rencontre organisée au Maroc après celle tenue en 2005, réunion qui avait été consacrée à la définition des priorités de la région en matière de développement. Cette nouvelle rencontre vise à lancer la nouvelle phase des activités du groupe de travail MENA-OCDE sur la gouvernance d’entreprise en prenant pour référence les principes de gouvernance d’entreprise du G20.
