Quelles sont les opportunités de financement pour les TPME ? Comment trouver le financement adapté à ses besoins ? Comment s’y préparer ? Pour débattre des pistes de solutions qui s’offrent aux entrepreneurs, CEED Morocco a organisé la semaine dernière une table ronde à la CGEM de Casablanca, avec la participation des différents acteurs de l’écosystème entrepreneurial.
Abstraction faite des modes de financement traditionnels, l’idée était de réunir des acteurs qui soutiennent le développement des TPME, notamment par l’accompagnement pour lever des fonds. L’objectif étant que «les entrepreneurs puissent créer et développer leurs entreprises pour créer de la valeur et des emplois», explique Fatima Zahra Oukacha. La directrice générale de l’ONG d’origine américaine, installée au Maroc depuis 2012, CEED Morocco, a souligné que les entrepreneurs que CEED a accompagnés, «pour la totalité des TPE en phase de démarrage ou de croissance, enregistrent 37% de taux de croissance annuelle moyens». Pour le directeur général de la Caisse centrale de garantie (CCG), Hicham Zanati Serghini, «le problème est que plus on est petits, plus on a des difficultés de lever des fonds au Maroc. Mais les choses sont en train de changer». Cette année, plus de 16 milliards de DH ont été garantis, soit co-financés par la CCG avec le secteur bancaire. Par ailleurs, la Caisse a mis en place le fonds «Innov Invest», qui vise à créer des partenariats avec des acteurs spécialisés en amorçage et capital risque pour soutenir les projets innovants, en apportant des solutions adaptées à leurs besoins. «L'objectif cette année est d'accompagner 4 fonds spécialisés en amorçage, dotés chacun de 150 millions de DH, avec un ticket moyen de 5 millions de DH par startup», a affirmé le responsable. Même son de cloche auprès du directeur général de Wise Venture capital, Mouad Bouirig, qui a indiqué que «notre fonds va contribuer au développement des projets innovants en Early stage, mais aussi à travers le co-investissement».
Le nouveau fonds de capital-risque, accompagné par le fonds d’investissement international SEAF, sera lancé ce printemps. De son côté, le directeur général de SEAF, Robert Webster, a noté qu’il faut bien se préparer avant d’aller chercher des fonds. «Il faut se mettre à la place de l’investisseur, lui fournir les informations nécessaires sur les bilans financiers de l’entreprise et idéalement les projections pour les années à venir en déterminant ses besoins et comment l’argent investi va être déployé». Il s’agit d’apporter un maximum d’informations pour montrer la rigueur et la qualité du projet.