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Au bout du suspens, le Cameroun a remporté son cinquième titre de champion d'Afrique après sa victoire sur l'Égypte (2-1). Pourtant, les Pharaons avaient fait le plus dur en prenant l'avantage dès la 22e minute. Mohamed El Nenny bien servi par Mohamed Salah a fusillé le gardien Camerounais Ondoa. Touchés après ce but, les Camerounais ont perdu dans la foulée le défenseur Adolphe Teikeu (32e) remplacé par Nicolas Nkoulou. De leur côté, les Égyptiens ont continué à attaquer. Mohamed Salah a créé beaucoup de problèmes à la défense camerounaise par sa vivacité et sa justesse technique. Il a failli doubler la mise à la 44e minute. Lancé en profondeur, Salah prend de vitesse la défense camerounaise, mais Ondoa sort pour se saisir du cuir dans sa surface.
Révolte camerounaise en seconde mi-temps
Secoués certainement dans les vestiaires par l'entraîneur Hugo Broos, les Camerounais ont sonné la révolte en seconde mi-temps. L'entrée de Vincent Boubacar a redonné de l'élan à l'attaque des Lions indomptables qui ont dominé outrageusement les Égyptiens. Profitant d'un mauvais dégagement de la défense égyptienne, Moukandjo hérite du ballon côté gauche et adresse un centre dans la surface. Nkoulou prend le meilleur sur le défenseur Hijazy et catapulte le ballon au fond des filets du gardien Issam El Hadary (59e).
Cette égalisation a redonné des ailes aux Lions indomptables qui ont continué à pousser pour marquer le but de la victoire. En revanche, les Pharaons se contentaient de défendre et de courir derrière le ballon. Et à force de reculer, l'Égypte a fini par craquer une deuxième fois cette fois-ci à la 88e minute de jeu. Vincent Aboubacar, entré en seconde mi-temps, s'est joué de deux défenseurs égyptiens pour crucifier Issam El Haddary et offrir le titre à son pays. Une victoire, somme toute, logique, vu la physionomie de la rencontre. Le Cameroun remonte sur le toit de l'Afrique quinze ans après son dernier sacre face au Sénégal en 2002.
Content de ce sacre, Hugo Broos a déclaré : «Notre ambition était de sortir des matches de groupes et qu'après on verrait. Au départ, nous avons été une formation ; par la suite, nous sommes devenus une famille unie.»
De son côté, l'entraîneur d'Égypte, Hector Cuper n'a pas trouvé les mots pour qualifier sa déception. «L’équipe du Cameroun a joué un grand match. Je ne suis pas triste d’avoir perdu une autre finale, mais je suis triste pour le peuple égyptien qui aspirait à un autre titre, triste également pour les joueurs qui ont fourni un grand effort. En seconde période, nous avons manqué de fraîcheur physique. Je demande encore pardon au peuple égyptien», a-t-il indiqué. Hector Cuper semble poursuivi par cette malchance qui n’arrive pas à le quitter. L’entraîneur argentin avait déjà perdu deux finales de la Ligue des champions.
