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Selon un communiqué de l'armée syrienne, «des avions de guerre israéliens ont tiré des missiles depuis l'espace aérien libanais, ciblant une de nos positions militaires à proximité de Mesyaf, et ont provoqué des dégâts matériels et la mort de deux membres du site».
Cet «acte agressif» pourrait avoir de «dangereuses répercussions pour la sécurité et la stabilité de la région», souligne l'armée syrienne suite au raid israélien sur un site militaire dans la province de Hama. Mesyaf se situe à environ 60 km à l'est de la ville de Tartous, où la Russie, allié du régime syrien, dispose d'une base navale. L'armée syrienne dispose, quant à elle, d'une base militaire au nord de Mesyaf qui comprend un espace d'entraînement et une branche du Centre de recherches et d'études scientifiques de Syrie (SSRC). Le SSRC a été accusé par les États Unis de développer du gaz sarin, une arme chimique qui selon les Nations unies a été utilisée afin de perpétrer une attaque chimique «meurtrière» sur Khan Cheikhoun (Syrie) le 4 avril. Mercredi, des enquêteurs onusiens avaient responsabilisé, pour la première fois, le gouvernement syrien de cette attaque de Khan Cheikhoun, accusant Damas de «crime de guerre». «Toutes les preuves disponibles permettent de conclure qu'il existe des motifs raisonnables de croire que les forces aériennes ont lancé une bombe dispersant du gaz sarin», indique-t-on auprès des enquêteurs des Nations unies qui ont recueilli des milliers de documents, de photos satellites et de témoignages de victimes.
