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Un réseau de 13 associations souligne l’importance des avancées mais déplore la persistance de certaines lacunes

Un réseau de 13 associations souligne l’importance des avancées mais déplore la persistance de certaines lacunes

La Plateforme nationale «Protection Migrants» (PNPM), un réseau d’associations (marocaines et européennes) travaillant pour la promotion et la protection des droits de la population migrante au Maroc, vient de rendre public son rapport sur l’accès de cette catégorie vulnérable aux services de base, notamment la santé et l’éducation. Selon le document, la PNPM relève que depuis le lancement de la Stratégie nationale sur l’immigration et l’asile (SNIA), de réelles avancées dans différents domaines ont été réalisées.
Les organisations membres de la PNPM soulignent ainsi les nombreux progrès réalisés en faveur des personnes migrantes au Maroc au cours de ces années et soutiennent, par leurs actions, cette nouvelle politique. Cependant, le bilan reste contrasté, selon la PNPM. Ainsi pour cette dernière, le renforcement du cadre réglementaire et conventionnel, ainsi que sa mise à niveau quant aux engagements constitutionnels et conventionnels pris par le Maroc, sont indispensables pour combler certaines lacunes.
Dans ce cadre, trois lois, relatives à l’immigration, à l’asile et à la traite, devaient être adoptées, rappelle le PNPM. « En date de rédaction de ce document, seule la loi relative à la lutte contre la traite des êtres humains a été adoptée le 2 août 2016».
Au-delà de ce retard, la PNPM déplore le fait que la société civile n’ait été associée aux différentes  étapes de l’élaboration ou de la discussion portant sur ces trois textes. « Ce constat va à l’encontre de la volonté annoncée de renforcer et d’impliquer la société civile dans le processus de la SNIA», regrette la PNPM. En matière de santé, les associations membres de la PNPM, tout en saluant l’engagement institutionnel et politique du ministère de la Santé, déplorent le manque d’information suffisante des professionnels de santé, particulièrement dans certaines régions où la société civile est moins présente dans l’assistance aux migrants. Dans le domaine de l’éducation, la PNPM souligne que l’information des services de l’Education nationale sur la circulaire 13-487 autorisant les enfants étrangers à s’inscrire en école marocaine devrait connaitre une diffusion large sur tout le territoire, car «il semble que certains directeurs d’école n’en soient toujours pas informés».
Les actions de soutien scolaire, dont ont bénéficié des enfants étrangers en complément de leur scolarité, sont des initiatives à encourager. En effet, les observations effectuées par nos associations au sein des classes d’écoles publiques amènent le constat suivant : du fait des effectifs de ces classes et du manque de préparation des enseignants, qui ne sont pas outillés pour assurer l’accueil d’enfants non-arabophones, ces derniers restent très souvent au fond de la classe sans pourvoir suivre les apprentissages. Dans ces conditions, il est indispensable que les cours soient repris de façon individualisée.

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