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Réunion d’urgence à Rabat sur fond de tension à Al-Qods

Le Parlement marocain a abrité, hier, une réunion d'urgence de la 25e Conférence de l'Union parlementaire arabe (UPA). À l’ordre du jour de cette réunion, l’examen de la situation dans la Ville sainte d’Al-Qods qui a vécu ces derniers jours au rythme des exactions israéliennes contre la population palestinienne. Devant les participants, Habib El Malki, président de la Chambre des représentants, a souligné le rôle des parlementaires arabes dans la défense d’Al-Qods et de ses habitants.

Les parlementaires des pays arabes ont tenu hier à Rabat une réunion d’urgence dans le cadre de la 25e session de l’UPA dont la présidence est assurée actuellement par le Maroc. À l’ordre du jour de cette réunion, figure la crise de l’esplanade des mosquées à Al-Qods, déclenchée le 14 de ce mois après que les forces d’occupation israéliennes ont interdit l’entrée à la Ville sainte aux musulmans de moins de 50 ans et ont installé des portiques détecteurs électroniques des métaux sur l’esplanade de la Mosquée Al Aqsa. Depuis la mise en place de ce dispositif sécuritaire, les affrontements entre les Palestiniens et les autorités israéliennes n’ont cessé d’augmenter. Ainsi, la réunion des parlementaires membres de l’UPA, à laquelle ont appelé le Maroc, les Émirats arabes unis, le Koweït et la Jordnaie, s’est assignée pour objectif d’examiner ce dossier chaud qui suscite la colère des pays islamiques. D’ailleurs, ils ont placé cette rencontre sous le signe «Les violations israéliennes flagrantes de la sainteté de la mosquée à Al Aqsa».

Habib El Malki, président de la Chambre des représentants et également président de l’UPA, a tenu à souligner le rôle déterminant que joue le Royaume dans le règlement du conflit israélo-palestinien. D’après lui, «la tenue de cette réunion à Rabat s’inscrit dans le sillage du soutien sans faille qu’avait manifesté le Royaume à la cause palestinienne». M. El Malki a ainsi mis en exergue le contenu de la lettre qu’avait adressée Sa Majesté le Roi Mohammed VI, en tant que Président du Comité d’Al-Qods, au Secrétaire général des Nations unies, Antonio Gutteres, au sujet de la persistance des autorités israéliennes dans leurs violations systématiques dans la Ville sainte d’Al-Qods et à la Mosquée Al Aqsa.

Le Souverain, à travers sa lettre, a vivement dénoncé les mesures illégales mises en place par les forces israéliennes en vue de contrôler ce lieu ultrasensible pour la communauté musulmane. «Ces mesures illégales portent atteinte à la dignité des Maqdissis et provoquent les sentiments de tous les Palestiniens et pourraient conduire à une colère et à une réaction populaire générales et aggraver la situation dans les territoires palestiniens. Ces mesures constituent aussi une provocation flagrante des sentiments de tous les Arabes, les musulmans et les libres de par le monde, et un facteur pour attiser les velléités extrémistes qui conduisent vers davantage de frustration, de tension et de violence dans toute la région», dit le Souverain dans cet extrait de la lettre royale repris par le président de l’UPA. Devant les participants, Habib El Malki a rappelé le rôle des parlementaires arabes dans ce dossier. «Nous ne nous réunissons pas ici pour prononcer des discours de dénonciation, mais il est de notre devoir, en tant que parlementaires et représentants de nos peuples, de prendre des décisions concrètes pour défendre la mosquée Al Aqsa et la Ville sainte d’Al-Qods ainsi, que de capitaliser sur les acquis de la cause de la cause palestinienne».

Même son de cloche auprès du président de la Chambre des conseillers, Hakim Benchamach. Pour ce dernier, «la réunion de l’UPA ne doit pas être réduite aux discours répétitifs de dénonciation des politiques flagrantes et inacceptables de l’occupant israélien». Dans son discours, le président de la Chambre des conseillers n’a pas mâché ses mots. Il a ainsi souligné que «la situation actuelle n'est pas conjoncturelle, mais plutôt le résultat d'un cumul des dysfonctionnements qu'a connus la région depuis plusieurs années. Cela est couplé à la persistance d'un déficit structurel en matière d'action commune au niveau régional pour aboutir à des solutions aux crises transnationales, qui se manifestent à travers les cas de la Syrie, de l'Irak et du Yémen, en plus des tensions entre les pays du Golfe.

C'est ce qui explique l'incapacité à aboutir à une solution équitable pour la question palestinienne». Pour passer de la dénonciation au concret, le président de la Chambre des conseillers a proposé une série de mesures à prendre. Il s’agit essentiellement de l’élaboration d’un plan de plaidoyer d’urgence pour faire renaître la solidarité internationale vis-à-vis de la cause palestinienne, la mise en place d’une stratégie de mobilisation des pays africains, asiatiques, arabes et islamiques en faveur de ce dossier. M. Benchamach a également appelé les membres de l’UPA à présenter une motion auprès du Conseil des droits de l’Homme relevant de l’ONU afin de tenir une session urgente consacrée aux violations que subissent les Maqdissis, notamment en ce qui concerne leurs droits religieux. À cela s’ajoute la mise en place d’une commission d’enquête à ce sujet. Également dans les propositions de M. Benchamach, l’élaboration d’une pétition à l’attention de l’Union interparlementaire. 

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