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Sara Jeffar fait partie de cette jeunesse marocaine dont l’attachement aux valeurs identitaires est en phase avec l’ouverture sur les autres cultures du monde. Doctorante au Laboratoire Dililartice de la Faculté des lettres et des sciences humaines de l’Université Ibn Tofaïl, elle a été la digne représentante des étudiants marocains au siège des Nations unies à New York. Elle a participé avec brio, le 21 juillet dernier, au concours international «Plusieurs langues, un même monde». Sara était la seule et première Marocaine à être sélectionnée dans le groupe de langue anglaise depuis le début de cette compétition en 2014.
La concurrence était rude, mais grâce à sa ténacité, Sara Jeffar a pu être sélectionnée pour la phase finale. Les étudiants de diverses universités du monde devraient présenter des plans d'action liés au programme des Nations unies de développement durable à l'horizon 2030. Plus de 6.000 étudiants, en provenance de 170 pays et de 1.950 universités, ont participé aux phases préliminaires.
Le comité organisateur avait reçu plus de 2.000 candidatures du monde entier. Elles étaient rédigées dans les langues officielles des Nations unies : l'arabe, le chinois, l'anglais, le français, le russe et l'espagnol. Seuls soixante gagnants représentant 27 pays ont été retenus, en tant que délégués, pour participer à l'édition 2017 de ce Forum mondial organisé par «ELS Educational Services and the United Nations Academic Impact» (UNAI). Les participants ont été invités à rédiger un essai qui porte un éclairage sur leur parcours individuel et académique, ainsi que sur les questions d’ordre socioculturel et national. Ils devaient aussi aborder le thème de la citoyenneté mondiale et de la compréhension culturelle, ainsi que le rôle du multilinguisme dans la promotion de ces valeurs. Dans son intervention, Sara a appelé à plus de transparence dans la gestion des biens publics, au renforcement de la sécurité dans le pays pour le bien-être du citoyen marocain, à la sensibilisation, notamment les jeunes, à l'importance du respect des autres et des libertés de chacun. Elle a également invité les autorités publiques à créer un numéro vert pour dénoncer le harcèlement sexuel dans les rues. L’intervenante a, d’autre part, mis l’accent sur la nécessité de mettre en place une stratégie visant la réalisation de ces objectifs.
Il est à souligner que l’une des règles principales du concours est de ne pas faire la présentation en langue maternelle, ni en langue d’apprentissage scolaire, mais dans une troisième langue. Sara Jeffar a relevé le défi et a choisi la langue anglaise pour son exposé. Pari réussi, puisqu’elle a séduit l’assistance par la maîtrise de la langue de Shakespeare et la qualité des arguments qu’elle a présentés. La compétition était rude, notamment avec la présence d’étudiants d’universités prestigieuses, telles que l’Université Jiangsu de Chine, l’Université de Cambridge du Royaume-Uni, l’Université de Columbia des États-Unis ou l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
