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Une nouvelle bouffée d'oxygène pour les TPME marocaines

Le Fonds saoudien pour le développement soutient le financement des TPME marocaines à travers un don de 100 millions de dollars affecté à la CCG. Cette manne financière a fait l’objet d’un mémorandum d'entente signé avec le gouvernement le 18 avril à Rabat.

Une nouvelle bouffée d'oxygène  pour les TPME marocaines
L’accord a été paraphé en marge des réunions annuelles conjointes des instances financières arabes, par le ministre des finances, le wali de Bank Al-Maghrib et le vice-président du FSD. Ph. MAP

Les Très petites et moyennes entreprises (TPME) doivent se frotter les mains. Le gouvernement a signé le 18 avril à Rabat un mémorandum d'entente avec le Fonds saoudien pour le développement (FSD). Celui-ci porte sur l'octroi par le FSD d'un don de 100 millions de dollars, soit l’équivalent de 1 milliard de DH, destiné à soutenir le financement des très petites, petites et moyennes entreprises PME au Maroc. L’accord a été paraphé en marge des réunions annuelles conjointes des instances financières arabes, par le ministre de l'Économie et des finances, Mohamed Boussaïd, le wali de Bank Al-Maghrib (BAM), Abdellatif El Jouahri, et le vice-président et membre délégué du FSD, Yousef Bin Ibrahim Al-Bassam.

Selon Boussaïd, cet accord marque l’opérationnalisation de ce don qui sera «affecté à la Caisse centrale de garantie (CCG) afin d’aider, à travers son système de garantie, les TPME à accéder aux crédits bancaires». Rappelons que BAM et la CCG sont partenaires dans le Fonds de soutien financier aux TPME mis en place en 2014 en collaboration avec le secteur bancaire pour cofinancer, parallèlement à l’octroi d’un crédit bancaire, les opérations visant le rétablissement et la pérennité de l’équilibre financier des TPME jugées viables, mais connaissant des difficultés passagères.

Ce don saoudien intervient alors que le ministère de l’Économie et des finances planche sur un projet de modernisation du système de garantie offert par la CCG au profit particulièrement de l’accélération des financements des TPME. Des études sont en cours de réalisation en collaboration avec des bailleurs de fonds internationaux afin de consolider l'efficacité et la portée de l’offre garantie, améliorer la gestion du risque ainsi que la solidité financière des fonds gérés par la Caisse.

Notons que grâce à l’intervention de la CCG, les financements bancaires accordés aux entreprises en 2016 ont bondi, en glissement annuel, de 40% à plus de 16 milliards de DH en faveur de 7.290 structures. Pour 2017, année où la CCG doit lancer un nouveau plan de développement, son activité devrait connaître encore une croissance annuelle à deux chiffres, particulièrement à la lumière de l’arrivée de plusieurs financements ciblant les micro et moyennes entreprises dont les 50 millions de dollars de la Banque mondiale pour le Fonds Innov Invest et désormais les 100 millions du FSD. Ce dernier a été créé en 1974 en tant qu’organisme à travers lequel le Royaume d’Arabie Saoudite accorde l’aide bilatérale aux pays en développement et partenaires.

Le Fonds, qui a démarré en mars 1975, accorde des prêts à des conditions concessionnelles et des dons pour le financement de projets ou la restructuration des économies des pays concernés. Il accorde un intérêt particulier aux projets visant l’amélioration des conditions de vie des populations. Au Maroc, la première convention signée avec le FSD remonte à 1978. Elle concernait le financement du projet du barrage d’Al Massira. Les contributions du fonds (prêts et dons) au pays ont principalement pour objectif de concrétiser ses initiatives de développement socio-économique affectées à des secteurs tels que les infrastructures, l’agriculture, la santé, l’approvisionnement en eau potable et les TPME.

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