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À quelques jours seulement de Aïd Al-Adha, le marché de bétail, «rahba», de la ville de Dakhla se démarque ces jours-ci par l'abondance de l'offre et la stabilité des prix, par rapport aux années précédentes. Ce marché, le plus grand de la région, compte une dizaine de fermes d’élevage de plusieurs races de caprins et d'ovins, et connaît un dynamisme sans précédent à la veille de la fête. En plus de ce marché, plusieurs commerçants et éleveurs de troupeaux ont installé depuis une semaine de nombreux petits marchés en bordure des routes et dans les différents quartiers de la ville pour faciliter aux citoyens l'achat des moutons du sacrifice.
D'autre part, la plupart des familles de la région Dakhla-Oued Eddahab, même les plus démunies, tiennent à s'offrir le mouton de l'Aïd, quel que soit le prix des ovins, et sont prêtes à dépenser pour cela toutes leurs économies et même à emprunter s'il le faut. Ainsi, ceux qui souhaitent acheter un mouton pour l'Aïd auront à payer entre 1.500 et 3.500 DH pour un mouton de la race Sardi, Béni Guil et Timahdite, et entre 900 et 1.500 DH pour les caprins locaux. Par ailleurs, les sacrifices d'Al-Aïd pour cette année ont connu des prix stables, bien que certains acheteurs pensent le contraire, à l'image d'Ahmed, employé dans une usine de réfrigération, qui a estimé, dans une déclaration à la MAP, que les prix demeurent élevés. Ses propos ont été appuyés par Jamal, un autre client, qui reste perplexe devant la transformation par certains de cette fête religieuse en une occasion pour s'enrichir, tout en se demandant comment son salaire de 3.500 dirhams pourrait lui assurer l'achat de l'animal destiné au sacrifice et les dépenses y afférentes.
Les éleveurs ne sont, toutefois, pas de cet avis, comme en témoigne Hmidou, qui juge que les prix de cette année sont inférieurs à ceux de l'année précédente, précisant que toute baisse supplémentaire des tarifs lui causerait des pertes, au vu de la hausse du prix de la pâture. Son confrère Salem, qui exerce ce métier depuis plus de 20 ans, estime que le problème se situe au niveau du client qui vient au marché avec une idée précise des prix des ovins et qui n'est parfois pas réaliste. L'offre en cheptel destiné à l'abattage lors de Aïd Al-Adha au niveau de la région de Dakhla-Oued Eddahab est estimée à plus de 15.100 têtes, dont 9.600 ovins et 2.500 caprins, en plus de 3.000 autres têtes importées des autres régions du Royaume, afin de satisfaire le besoin croissant des habitants à cette occasion, garantissant ainsi une offre répondant pleinement à la demande. La Direction régionale de l'agriculture ainsi que les services vétérinaires relevant de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires effectuent des contrôles quotidiens du niveau de l'offre ainsi que du prix de vente, afin de s'assurer de l'évolution normale de cette opération, en plus de contrôles relatifs à l'état de santé du bétail mis en vente, en vue de protéger les consommateurs et leur assurer un produit de qualité.
