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Valoriser l’accès des jeunes à une citoyenneté pleine et active

La stratégie nationale intégrée de la jeunesse 2015-2030 constitue une nouvelle philosophie valorisant l’accès des jeunes à une citoyenneté pleine et active et est de nature à entraîner des changements dans les mentalités et les comportements.

Valoriser l’accès des jeunes à une citoyenneté pleine et active
6 mai 2011 : S.M. le Roi Mohammed VI a procédé, à Casablanca, à l'inauguration de l'Institut des métiers de l'aéronautique.Ph. MAP

Élaborée par le ministère de la Jeunesse et des sports, en partenariat avec la Direction générale des collectivités locales, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) et le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), la stratégie nationale intégrée de la jeunesse (SNIJ) 2015-2030 propose une vision globale permettant à la jeunesse marocaine d'atteindre son plein potentiel en tant qu'acteur clé et dynamique dans la construction et le développement du pays. La SNIJ, qui bénéficie de l’assistance technique de la Banque mondiale et de l’appui du Centre de Marseille pour l’intégration en Méditerranée (CMI), vise à assurer que «tous les jeunes hommes et femmes au Maroc ont les capacités et les opportunités pour réussir la transition vers la vie adulte à travers une éducation de qualité, l’accès à un emploi digne, des services de santé appropriés et la participation active dans la vie politique, sociale, et culturelle».

Ladite stratégie définit cinq axes ayant pour objectifs d'augmenter les opportunités économiques pour les jeunes et promouvoir leur employabilité, d'accroître l’accès et la qualité des services de base pour la jeunesse et de réduire les disparités géographiques, d'encourager la participation active des jeunes dans la vie sociale et civique, dans la prise de décision et le respect des droits de l'Homme, ainsi que renforcer les dispositifs institutionnels de communication, d'information, d’évaluation et de gouvernance.

À cet égard, la Constitution de 2011 souligne la nécessité d’étendre et de généraliser la participation de la jeunesse au développement social, économique, culturel et politique du pays, d’aider les jeunes à s’insérer dans la vie active et associative et de prêter assistance à ceux en difficulté d’adaptation scolaire, sociale ou professionnelle. Il s’agit également de faciliter l’accès des jeunes à la culture, à la science, à la technologie, à l’art, au sport et aux loisirs et de créer les conditions propices au plein déploiement de leur potentiel créatif et innovant dans tous ces domaines.

Dans un message publié à l’occasion de la journée internationale de la jeunesse (12 août), célébrée sous le thème «Les jeunes, bâtisseurs de paix», la directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova, a souligné que «le développement de toute société dépend de la façon dont elle prend soin de sa jeunesse, dont elle l’accompagne». En 2015, le monde comptait 1,2 milliard de jeunes, et plus de 600 millions d’entre eux vivaient dans des situations de fragilité ou de conflit, a relevé Mme Bokova, faisant observer que les jeunes paient le plus lourd tribut aux conflits et à la violence. Cependant, ils sont également indispensables à toute solution en faveur de la paix.

«Les jeunes sont au cœur du Programme de développement durable à l'horizon 2030, et l’Unesco agit sur tous les fronts pour les soutenir, non pas en tant que bénéficiaires, mais en tant que responsables jouant un rôle essentiel à l’échelle locale, nationale et mondiale», a-t-elle noté, ajoutant que l’Organisation s’efforce de créer des environnements qui leur permettent de devenir des acteurs du changement au sein de leur communauté, et à renforcer les fondements du dialogue et de la paix, en particulier dans les régions affectées par les conflits ou la violence.

De son côté, Issam Moussaoui, consultant en développement durable, a indiqué dans une déclaration à la MAP que trois événements majeurs ont créé d’énormes espoirs chez les jeunes Marocains. Il s’agit, a-t-il poursuivi, pour «la première fois de l’histoire de la SNIJ», de «l’adoption d’un quota pour les jeunes au Parlement» et de «la création, conformément à la Constitution de 2011, d’un Conseil consultatif de la jeunesse et de l'action associative».

«Cependant, une réelle participation et un impact ressenti sur les politiques publiques n’étaient pas au rendez-vous», a déploré M. Moussaoui, notant que le leadership institutionnel n’était pas à la hauteur des attentes des jeunes. Il a, dans ce sens, indiqué que les jeunes doivent renforcer la confiance et l'estime de soi, s’impliquer dans leurs communautés, avoir accès à une formation de qualité et être accueillis dans des structures (partis politiques et société civile) qui les valorisent et leur préparent un champ fertile pour leur épanouissement. La SNIJ présente un agenda ambitieux nécessitant la collaboration active et durable de tous les acteurs concernés, les jeunes, les pouvoirs publics, le secteur privé et la société civile.

L’Assemblée générale des Nations unies a décrété le 12 août comme Journée internationale de la jeunesse pour la première fois en 1999. Il s’agit d’une célébration annuelle des jeunes femmes et hommes en tant qu’acteurs essentiels du changement, mais aussi d’une opportunité d’attirer l’attention internationale sur les défis et les épreuves auxquels ils font face. Imad Dlia - MAP

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