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Vers la création d'un Centre international de suivi des émissions de gaz à effet de serre

Le Conseil de gouvernement a adopté, jeudi, le projet de création du Centre international qui veillera à la mise en œuvre de la réduction des émissions de gaz à effet de serre par la déforestation et la dégradation des forêts. La déforestation et la dégradation des forêts contribuent jusqu’à 12% des émissions carbonées, soit davantage que le secteur des transports dans son ensemble.

Vers la création d'un Centre international  de suivi des émissions de gaz à effet de serre
Les forêts du monde entier absorbent un tiers du dioxyde de carbone émis par les combustibles fossiles. bPh. DR

Le Conseil de gouvernement a adopté le projet de loi portant sur la création d'un Centre international qui aura pour mission la mise en œuvre des mécanismes de suivi de la réduction des émissions de gaz à effet de serre dues à la déforestation et à la dégradation des forêts.

La création d'une telle structure internationale avait été décidée en décembre 2015 à Paris. «Les forêts constituent l'une des ripostes de plus grande envergure et les plus rentables à notre disposition pour relever le défi du changement climatique», avait déclaré lors de la COP 22 à Marrakech Helen Clark, administratrice du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), lors de la «Journée Action pour les forêts».
La Convention-Cadre des Nations unies sur le changement climatique estime à 12% les émissions de gaz à effet de serre dues à la déforestation et à la dégradation des écosystèmes forestiers. Des forêts plus saines contribueront non seulement à lutter contre le changement climatique, «mais contribuent également à de nombreux autres objectifs de développement durable en fournissant de la nourriture, des revenus, des combustibles et des abris», a déclaré René Castro Salazar, sous-directeur général du secteur de la foresterie de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

Selon l'étude 2015 de la FAO intitulée «Évaluation des ressources forestières mondiales», quelque 129 millions d'hectares de forêts, une superficie équivalente à celle de l'Afrique du Sud, ont été perdus depuis 1990. Cependant, la tendance semble s'inverser.

D'après cette étude, qui a couvert 234 pays et territoires, le taux annuel net de pertes de forêts s'est ralenti passant de 0,18% dans les années 1990 à 0,08% au cours de la période 2010-2015. Au Maroc, le haut commissaire aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, Abdeladim Lhafi, avait indiqué, en mars 2015, que la superficie forestière avait augmenté de 2% entre 2000 et 2010. Selon le Haut Commissariat, les formations forestières marocaines s’étendent sur plus de neuf millions d’hectares, dont plus de trois millions de nappes alfatières. Les forêts marocaines sont constituées de forêts naturelles de feuillus (chêne vert, chêne-liège, chêne tauzin, Arganier, caroubier, acacias...) et de résineux (cèdre de l'Atlas, thuya de Berbérie, pin d'Alep, pin maritime, pin noir, genévrier thurifère, genévrier rouge…). 

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