Connexion
La longue suprématie de Toyota sur le marché automobile mondial depuis 2008 a finalement été arrêtée. Et c’est le Groupe allemand Volkswagen qui prend désormais les commandes.
En effet, et malgré une image entachée par le scandale des moteurs diesel, le Groupe allemand, maison mère de douze marques dont Volkswagen, Audi, Porsche, Seat, Skoda et Bentley, a livré 10,3 millions de véhicules en 2016, soit une hausse de 3,8% par rapport à une année auparavant. Au dernier mois de l’exercice dernier, les ventes ont progressé de 11,8% avec 933.300 véhicules. «2016 a été une année difficile pour nous. Nous avons réalisé des progrès pour résoudre et surmonter la question liée au diesel et avons initié dans le même temps un processus de changement fondamental avec “Together-Strategy 2025” afin de préparer Volkswagen pour le futur de la mobilité», a indiqué Matthias Müller, président du directoire du Groupe.
En Europe, le Groupe a écoulé 4,2 millions d’unités, soit une hausse de 4% sur une année. Le Groupe a enregistré une forte croissance au Royaume-Uni, en Italie et en France sur le mois de décembre.
Dans la région nord-américaine, 939.100 véhicules ont été remis à clients (+0,8%) en 2016. Les livraisons aux États-Unis (+16,1%) ont contribué de manière décisive à cette tendance positive.
De leur côté, les ventes dans la région de l’Asie-Pacifique ont connu une progression de 9,7% à 4,3 millions de véhicules écoulés en 2016, parmi lesquels 4 millions (+12,2%) ont été remis à clients en Chine.
«En 2017, nous allons intensifier nos efforts dans les domaines technologiques majeurs du futur, dans l’électro-mobilité, les véhicules autonomes, la digitalisation de nos produits et de notre Groupe. Dans le même temps, nous ne négligerons pas notre cœur de métier actuel. Les marques de notre Groupe vont mettre quasiment 60 nouveaux véhicules sur la route cette année», a affirmé Matthias Müller. «Au-delà des tout nouveaux concepts, cela inclut plusieurs modèles principaux des marques comme la nouvelle Volkswagen Polo et le nouveau Touareg, le Skoda Yeti, la Seat Ibiza, le Porsche Cayenne, l’Audi A8 et la Bentley Continental GT. Nous poursuivons également de manière systématique notre offensive basée sur l’électro-mobilité et nous lancerons plus de 10 nouveaux modèles électriques en 2017/2018», ajoute-t-il.
Toyota relégué en seconde position
Le constructeur japonais Toyota (Toyota, Lexus, Daihatsu et Hino) n'a enregistré qu'une petite croissance de 0,2% l’année dernière, à 10,18 millions d’immatriculations. Il subit un essoufflement de ses ventes aux États-Unis, son traditionnel point fort, et est à la traîne en Chine, un marché désormais incontournable.
Troisième du classement en 2015 avec 9,8 millions d’unités commercialisées, General Motors n'a pas encore communiqué de chiffres pour 2016. Le constructeur américain devrait être au coude-à-coude avec l'alliance franco-japonaise Renault-Nissan. En effet, Nissan a fait état lundi dernier de 5,6 millions de véhicules vendus l'an dernier (+2,5%), un chiffre inédit porté par «une demande solide» aux États-Unis et en Chine. Son partenaire Renault avait pour sa part indiqué mi-janvier avoir écoulé 3,18 millions de véhicules dans le monde (+13,3%), fort du dynamisme de l'Europe, de l'Iran et de l'Inde. Avec le nouveau venu Mitsubishi Motors (environ un million d'unités par an), dont Nissan a racheté l'an dernier 34%, l'alliance affiche donc des ventes annuelles proches de 10 millions de véhicules. Elle inclut aussi le premier constructeur russe, Avtovaz (Lada), actuellement en grave difficulté.
