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Clignotants au vert pour l'activité monétique marocaine et un record même. À fin septembre 2018, les cartes bancaires ont atteint pour la première fois la barre des 15 millions d’unités (+5,9% sur un an), renforçant l'écosystème.
À l'évidence, l’utilisation principale de la carte reste le retrait, loin devant les paiements. Ainsi, sur les 9 premiers mois de l'année, plus de 197 milliards de dirhams ont été retirés des guichets automatiques bancaires (GAB) via des cartes marocaines, soit 9,5% de plus sur un an, selon le CMI. Les cartes étrangères marquent le même score (9,5%) à plus de 9,55 milliards. En clair, le nombre de retraits et l'argent ainsi brassés augmentent plus vite que le nombre de cartes en circulation. C’est le signe donc d’une plus large utilisation par la population, même si le retrait moyen est relativement stable et oscille depuis 2015 dans une fourchette de 873 à 895 DH. L’activité paiement est certes moins impressionnante avec ses 18,36 milliards de DH de janvier à septembre 2018 pour 42,6 millions d’opérations par cartes bancaires marocaines. Soit une moyenne de 156.644 paiements par jour. Derrière ces chiffres se cache une tendance prometteuse pour la monétique au Maroc et partant l'inclusion financière. D’abord, le nombre de paiements par carte ne cesse d’augmenter (+27,1% à fin septembre, 31,6% avec les cartes étrangères).
Idem pour les montants traités (18,50, 24,9% si l'on ajoute les cartes étrangères). Ensuite, le montant moyen ne cesse de baisser. Il ressort à 476 dirhams en moyenne sur les 3 premiers trimestres 2018, en baisse de 6,76% sur un an. Pour rappel, le panier moyen était de 532 dirhams en 2015, soit une baisse de 19% en 3 ans. Mais le chemin est encore long pour convaincre tous les porteurs de cartes de les utiliser afin de régler leurs achats. Selon nos calculs, une carte n’effectue un paiement que tous les 95 jours en moyenne !
«La baisse du panier moyen est une excellente nouvelles pour nous. Cela signifie que les consommateurs sortent de plus en plus leurs cartes pour régler de tous petits montants. Pour accélérer cette tendance, le CMI travaille activement sur la promotion des paiements sans contact, le renforcement de la confiance dans les sites de paiement en ligne et l’augmentation des plafonds de paiement par les banques, notamment pour l’aérien et l’hôtellerie», explique au Matin-Eco, Ismail Bellali, directeur adjoint du Centre monétique interbancaire.
Autre motif de satisfaction pour le CMI, les paiements sur Internet suivent la même tendance, multiplication des moyens de communication oblige. En effet, même s’ils ne représentent que 2,2 milliards de dirhams pour presque 6,2 millions de transactions à fin septembre, ils explosent de 30,1% en nombre et de 19,9% en montant. Ici aussi, le paiement moyen tombe à 356 DH, en baisse de 7,81% sur un an et de 32% sur 3 ans.
