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2018, un bilan positif, mais insuffisant pour les femmes

2018, un bilan positif, mais insuffisant pour les femmes

L’année 2018 a été marquée par des acquis pour les femmes, c'est le bilan positif que tire Fathia Bennis, invitée de la rétro-prospective de l'«Info en Face». La mobilisation des terres Soulaliyates est l’une des grandes décisions qui ont été prises, marquant la fin d’une bataille qui a duré longtemps, précise-t-elle. Deux autres lois ont également été adoptées en 2018 : la loi contre la violence faite aux femmes et la réglementation du travail domestique. C’est dire qu’on a mieux fini l’année 2018, encore faut-il que ces lois soient sérieusement appliquées. D’ailleurs, «la plupart du temps, on adopte des lois, mais c’est dans leur application qu’on marque le pas», note Fathia Bennis qui espère qu’on va accélérer ce chantier. Toutefois, pour la militante associative, la parité au Maroc est une question qui traine encore vu qu’il n’y a pas la volonté réelle pour l’assurer. «Ce n’est pas la peine de le dire, il faut le faire», souligne-t-elle. Et de préciser que l’arsenal juridique existe, mais c’est au niveau de l’application des lois, encore une fois, que le bât blesse. Autre point souligné : les partis politiques ont été totalement absents en 2018 sur les questions sociales et sociétales. 
À l’encontre, les mouvements féministes ont été plus efficaces. Elles ont beaucoup travaillé pour porter ces débats, mais elles n’ont pas trouvé d’interlocuteurs. L’année 2018 peut être aussi considérée comme l’année des fake news pouvant avoir des impacts négatifs sur le développement et l’image du pays, d’où la nécessité, rappelle-t-elle de sanctionner les gens qui créent et qui diffusent les rumeurs sur les réseaux sociaux. Pour 2019, Fathia Bennis plaide pour l’autorité pour la Parité. Plusieurs changements auront lieu, notamment des changements économiques, juridiques et politiques. Ceci dit, «s’il n’y a pas cette auto-autorité par rapport à la femme, cette dernière jouera toujours des seconds rôles dans le 
développement du pays. Il faut donc aller plus loin et plus vite en 2019», conclut-elle. 

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