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«L’impact des politiques d’efficacité a été considérable au cours des dernières décennies. À l'échelle mondiale, les gains d'efficacité réalisés depuis 2000 ont permis d'éviter une consommation d'énergie de 12% supérieure à celle utilisée en 2017. L'efficacité énergétique est l'un des principaux facteurs permettant de dissocier la consommation d'énergie du développement économique» écrit l'Agence internationale de l’énergie (AIE) dans son rapport «Efficacité énergétique 2018». Mais le constat de l'AIE ne s'arrête pas là, bien au contraire, car l'impact positif des politiques d'efficacité a été dépassé par la croissance rapide des activités économiques dans les pays émergents, qui stimulent la demande d'énergie, selon l'AIEA. Cette demande d'énergie mondiale a augmenté de près de 2% en 2017, «il s'agit de la hausse la plus rapide de cette décennie, tirée par la croissance économique et les changements de comportement des consommateurs». C'est cette hausse de la consommation qui a neutralisé l'impact de l'efficacité énergétique.
Dans le chapitre intitulé «Les opportunités ratées de l'efficacité énergétique», l'AIE estime à 2,2 millions de barils par jour la quantité de pétrole qui aurait pu être économisée. «Si tous les pays avaient adopté les meilleures normes d'économie de carburant par passager. Comme auraient pu être économisés 16% de la consommation industrielle et 20 milliards de dollars si tout le monde avait acheté les 10% de réfrigérateurs les plus efficaces. Alors, à quoi ressemblera le monde si, d’ici à 2040, tous les potentiels économiquement viables d’efficacité énergétique disponibles étaient mis en œuvre», s'interroge l'AIE. Ce scénario prévoit le doublement du produit intérieur brut pour chaque unité énergétique consommée même avec une augmentation de 20% de la population mondiale et une hausse de 60% d'espace bâti. Le scénario de l'Agence prévoit également une baisse de 12% des émissions de gaz à effet de serre liées à l'énergie, la réduction d'un tiers des polluants atmosphériques tels que le dioxyde de soufre, les oxydes d'azote et les particules en suspension.
