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27,5 milliards de DH investis depuis 2000

En dépit d'un Code des hydrocarbures jugé parmi les plus alléchants au monde, le sous-sol marocain demeure sous-exploité. Seuls 349 puits ont été forés ces 25 dernières années, dont 305 en onshore et 44 en offshore. Il en faut beaucoup plus pour parvenir à des découvertes majeures. Amina Benkhadra, DG de l’Onhym, se livre lors d’une rencontre organisée par la Chambre de commerce britannique au Maroc, dont elle était l'invitée d'honneur.

27,5 milliards de DH investis depuis 2000
La Chambre de commerce britannique au Maroc a organisé, le 13 novembre à Casablanca, une conférence-débat sur le thème «Activités d’exploration : quel est le réel potentiel du Maroc ?» Ph. Seddik

27,5 milliards de dirhams. C’est ce qu'ont investi les compagnies d’exploration pétrolière et gazière au Maroc ces 18 dernières années. Le chiffre peut paraître important, mais il demeure très timide vu la particularité de ce secteur, très capitalistique et nécessitant des centaines, voire des milliers de puits forés pour parvenir à des découvertes majeures. Or seuls 349 puits ont été forés ces 25 dernières années, dont 305 en onshore et 44 en offshore. Ce qui est très en deçà du potentiel du sous-sol marocain, regrette Amina Benkhadra, lors d’une rencontre sur le potentiel de l’exploration au Maroc, organisée par la Chambre de commerce britannique au Maroc, le 13 novembre à Casablanca. «Malgré les investissements entrepris ces dernières années au Maroc, le pays reste sous-exploré et est considéré comme une zone frontière. La densité des forages y est très faible, à raison de 0,04 puits par 100 km², contre 10 pour la moyenne mondiale», déplore la directrice générale de l'Office national des hydrocarbures et des mines (Onhym). 

Pour le moment, 15 partenaires de l'établissement public explorent au Maroc. Ils disposent de 86 permis de recherche, autorisations de reconnaissance ou concessions. Même si des majors de l’industrie pétrolière ont déjà fait confiance au Maroc par le passé, il demeure difficile de les convaincre d’y investir durablement. Le Maroc n’attirant pour le moment que les juniors et quelques indépendants. Pourtant, le pays offre des avantages indéniables : un code d’investissement jugé très attractif, une géologie favorable, un accès gratuit aux bases de données de l’Onhym (pas moins de 231.000 km sismiques 2D et 70.000 km² 3D), une passerelle vers l’Afrique subsaharienne et l’Europe, un secteur de l’énergie dynamique et une stratégie énergétique claire, déployée en plan d’action et suivie au plus haut niveau de l’État avec des investissements considérables. Un avis partagé par Mohamed Seghiri, DG de Sound Energy Maroc. Selon lui, le Maroc représente une opportunité indéniable d’investissements, grâce à sa stratégie énergétique ambitieuse, une demande locale en énergie en constante augmentation grâce aux taux de croissance économiques «importants» ces dernières années et un coût d’exploration «des plus alléchants au monde». En effet, le nouveau code des hydrocarbures est considéré aujourd’hui comme l’un des cadres les plus attractifs au niveau mondial. En cas de découverte de pétrole ou de gaz, le partenaire peut posséder jusqu’à 75% du projet, l’État s’engageant à ne pas dépasser les 25%. L’investisseur bénéficie, par ailleurs, d’une exonération de l’IS durant les 10 premières années de production et tous les équipements, matériels et services liés aux activités d’exploration et de production sont exonérés des droits de douane et de TVA. De même, les prix des redevances des concessions ne sont pas élevés, comparé à ce qui se pratique à l'échelle internationale. 

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