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La ferveur était à son comble, lundi à la porte de sortie du terminal 1 de l’aéroport Mohammed V de Casablanca. Après un vol de 6h30, les Verts ont débarqué à 14h30 et ont trouvé un véritable raz-de-marée humain à leur attente. Ultras, familles, groupes de jeunes, voyageurs… tout ce beau monde a jubilé dès que la délégation rajaouie a foulé le sol du hall de l’aéroport, accourant vers les joueurs pour les féliciter et chiper des photos souvenirs. Badr Banoun et compagnie, bien que visiblement exténués, se sont prêtés au jeu et ont répondu aux nombreuses questions, tout comme les membres du bureau dirigeant et les adhérents qui ont accompagné l’équipe, sans oublier les supporters qui ont fait le déplacement et qui ont confirmé les nombreuses agressions subies à Kinshasa, dont les acteurs étaient des fans et même des agents de la police congolaise. Après ces retrouvailles émouvantes, l’autocar du RCA a été escorté jusqu’au complexe Al Oasis par plus d’une centaine de véhicules. Des festivités devaient encore avoir lieu lundi en soirée en présence des stars du club, puisque les Ultras du Raja et d'anciens dirigeants ont adressé des invitations aux joueurs pour célébrer le deuxième trophée en Coupe de la CAF.
Questions à Jouad Ziyat, président du Raja de Casablanca
«Le Raja retrouve sa position naturelle de leader sur l’échiquier africain»
Quel est votre sentiment après ce premier titre en tant que président des Verts ?
C’est une grande consécration ! Le Raja est passé par une période très difficile, personne n’aurait pensé qu’en sept mois, on pouvait passer du statut de club avec beaucoup de problèmes à un club champion d’Afrique. Le Raja retrouve sa position naturelle de leader sur l’échiquier africain. C’est le cinquième titre et il y en aura d’autres ! On va travailler sur le volet sportif, la formation et l’infrastructure du club. Le Raja n’est toujours pas sorti de l’auberge : un endettement important reste d’actualité, on va travailler dessus pour petit à petit retrouver une situation saine et rendre le Raja, de manière pérenne, sur le sommet du continent africain.
On a beaucoup entendu parler des conditions extrêmes à Kinshasa, un petit mot sur les tracasseries auxquelles vous étiez exposés en RDC…
Des conditions très difficiles. C’est un pays totalement désorganisé. Les conditions de sécurité étaient vraiment très limites. Beaucoup de membres de la commission et de la délégation ont subi été victimes d'agressions physiques. C’était prévisible. On a fait ce qu’il fallait faire et l’essentiel c’est qu’on revient avec le titre.
Déclaration
Lema Mabide, milieu défensif du Raja et international congolais
«J’étais mal vu à Kinshasa… mais j’ai fait mon boulot avec le Raja et je suis fier !»
«J’étais mal vu à Kinshasa, car j’ai joué pendant trois ans à l’AS Vita Club. Ils me voyaient comme une sorte d’étranger ou de traître. Mais l’essentiel est fait : j’ai fait mon boulot avec le Raja et j’ai gagné la médaille d’or avec le club. Je suis donc fier du Raja et de moi-même. Il faut avouer que c’était très difficile, on était malmenés de toutes parts. Ils nous ont même privés de terrain d’entraînement. Malgré cela, on a été des hommes, on ne s’est pas relâchés et on a travaillé dur. On a essayé de rester concentrés du début jusqu’à la fin de la rencontre, mais on a quand même encaissé 3 buts. On a heureusement été les premiers à marquer, ce qui a déstabilisé l’adversaire. L’essentiel, c’est qu’on est maintenant champions d’Afrique !»
