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Saâd Chraïbi : «Le cinéma, c’est mettre en harmonie un sujet intéressant et sa mise en forme artistique»

Saâd Chraïbi : «Le cinéma, c’est mettre en harmonie un sujet intéressant  et sa mise en forme artistique»
Invité de l’émission «Studio Zèbres», le cinéaste aux multiples talents a confirmé que la dernière édition du FIFM était plus intéressante.

Les inspirations cinématographiques de Saâd Chraïbi, son dernier film «Les 3M» et son avis sur la 17e édition du Festival international du film de Marrakech (FIFM). Autant de thèmes que le réalisateur et producteur marocain a détaillés récemment au micro de Matin première. Invité de l’émission «Studio Zèbres», le cinéaste aux multiples talents a confirmé que la dernière édition du FIFM était plus intéressante, notamment grâce aux ateliers de l’Atlas. «L’échange lors de ce colloque entre professionnels marocains et étrangers était intéressant parce que le contenu l’était», a-t-il souligné. Saâd Chraïbi a également loué la création du Panorama du cinéma marocain qui a «permis aux films nationaux d’avoir une visibilité sur le plan international».

Le réalisateur n’a pas manqué de parler de son dernier film, «Les 3M», relatant l’histoire de Malika, Moïse et Mathieu qui symbolisent les trois religions monothéistes. Ce long métrage, attendu dans les salles obscures au début de 2019, raconte la vie de trois jeunes qui naissent le même jour dans le même quartier et qui grandissent ensemble en parfaite harmonie. Puis après les péripéties de la vie, ils se retrouvent dans des positions opposées. Que faut-il privilégier, l’amitié ou les idées ? «La question que je me suis posée après le printemps arabe est : pourquoi le monde évolue-t-il d’une manière folle ? Avec la coscénariste Fatima Loukili, j’ai voulu parler de tous les événements historiques qui ont amené au printemps arabe. Donc avec l’histoire de Mathieu, Moïse et Malika, on voulait voir comment la cohabitation entre ces trois composantes religieuses fonctionnait très bien dans le Maroc des années 50 et 60 du siècle dernier. Mais à partir de la fissure de la guerre des 6 jours en 1967, les choses ont commencé à changer. Nous avons fait appel à un ensemble d’archives des événements qui ont influencé le monde arabo-musulman par rapport à l’Occident», explique Saâd Chraïbi. Il a rappelé que, pour lui, le cinéma, c’est mettre en harmonie un sujet intéressant et sa mise en forme artistique pour faire un spectacle intéressant plein d’émotion. La discussion avec Saâd Chraïbi a tourné aussi autour de la cause féminine, une thématique traitée sous différents angles dans ses films. 

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