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Saâd Eddine El Othmani plaide pour l’élaboration d’une conception novatrice des missions futures des Centres régionaux d’investissement

Présidant hier à Rabat une réunion consacrée au Centres régionaux d’investissement, Saâd Eddine El Othmani a affirmé que les CRI n’étaient plus en mesure d’accomplir les missions ou de jouer les rôles qui leur avaient été assignés lors de leur création. D’où la nécessité selon lui de donner un coup de fouet à ces Centres afin qu’ils puissent répondre aux exigences de la régionalisation élargie.

Saâd Eddine El Othmani plaide pour l’élaboration d’une conception novatrice des missions futures des Centres régionaux d’investissement
La réunion d’hier a été une occasion propice pour dresser un diagnostic de la réalité effective des CRI.

Le Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, a présidé hier à Rabat une réunion consacrée aux Centres régionaux d’investissements (CRI), la deuxième après celle tenue le 18 décembre dernier. Il a souligné à cette occasion l’importance de cette rencontre qui devait permettre de poursuivre la réflexion sur l’élaboration d’une conception novatrice des missions futures des CRI, compte tenu du rôle capital de ces derniers dans le soutien et la promotion des petites et moyennes entreprises au niveau régional et dans l’accompagnement des investisseurs. Selon un communiqué du département de Chef du gouvernement parvenu au «Matin», M. El Othmani a fait savoir dans le même ordre d’idées que les CRI n’étaient plus en mesure d’accomplir les missions ou de jouer les rôles qui leur avaient été assignés lors de leur création, qu’il s’agisse de leur cadre institutionnel ou de l’évolution et des faits nouveaux intervenus dans le paysage socioéconomique.
C’est la raison pour laquelle il est primordial, selon le Chef de l’Exécutif, de donner un nouvel élan à ces Centres régionaux d’investissement afin qu’ils puissent répondre aux exigences de la régionalisation élargie. Par ailleurs, la réunion d’hier a été une occasion propice, précise le communiqué, pour dresser un diagnostic de la réalité effective des CRI, d’une part, et de passer en revue les défis majeurs auxquels feraient face ces derniers, notamment avec l’avènement de la régionalisation et de la politique de déconcentration. Rappelons que le Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, avait déjà présidé, le lundi 18 décembre 2017, conformément aux Instructions Royales, une réunion interministérielle consacrée à l’élaboration d’une conception novatrice pour les futures missions des Centres régionaux d'investissement. Lors de cette réunion, il avait été décidé de former une commission, composée de la Cour des comptes et des différents départements ministériels, afin de se pencher, durant les deux mois suivants la rencontre, sur l’élaboration d’une nouvelle approche concernant les missions des Centres régionaux d’investissement. Cette commission devrait élaborer un rapport avec les conclusions et les recommandations pour la mise en œuvre de cette réforme ainsi que la nouvelle vision sur les rôles et missions de ces centres.

Rapport accablant de la Cour des comptes

Bien que les CRI aient offert des aides précieuses à la création d'entreprises, l’analyse des données au niveau national montre que la part des sociétés créées en dehors du circuit des CRI est plus importante en nombre que celle des sociétés créées à leur niveau. Selon le dernier rapport de la Cour des comptes, qui a procédé à une évaluation de ces centres, la part des créations au niveau des CRI a représenté 40% du total des créations en 2014. Aussi, la comparaison des créations en 2014 avec celles réalisées au niveau de chaque CRI, note le rapport, permet de constater que certains CRI ont des taux de réalisation très importants, notamment ceux de Oued Eddahab-Lagouira, Gharb-Chrarda-Beni Hssen, Taza-Al Hoceïma-Taounate, Marrakech-Tensif-Al Haouz, et Rabat-Salé-Zemmour-Zaër qui arrivent à avoir une part qui dépasse 50%. En revanche, les réalisations de certains autres CRI sont très faibles, notamment au niveau de l’Oriental, Tadla-Azilal, Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra, Tanger-Tétouan, Souss-Massa-Draâ, Chaouia-Ourdigha et Guelmim-Es Smara.
Ainsi, parmi les contraintes relatives à la création d’entreprises que relève le rapport, on cite l’absence de représentation effective des administrations auprès des CRI. Cette difficulté oblige parfois les CRI ou les personnes qui souhaitent créer des entreprises à faire le tour des différentes administrations concernées. Il est à noter que sur l’ensemble des CRI, seuls quatre centres (Rabat, Casablanca, Marrakech et l’Oriental) disposent d’un guichet unique où sont représentées toutes les administrations concernées. Dans les autres CRI, le nombre des administrations représentées varie en général d’un à quatre. «Même dans les centres où des représentations existent, il a été noté l’insuffisance du personnel affecté par les administrations concernées (en moyenne une personne par administration), eu égard à la masse de travail, au besoin de mettre en place des annexes ou pour gérer les périodes de congés (administratif ou de maladie). Cette situation est considérée par les CRI comme un handicap à l’amélioration de leur performance», lit-on dans le rapport.

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