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Impulsif et indécis en première mi-temps, le Raja de Casablanca s’est transcendé en seconde période et a maté le Cercle Mbéri sportif de Libreville par 5-0, dimanche au complexe Mohammed V. Avec un Onze de départ largement remanié, le coach espagnol Juan Garrido ont décidé de laisser plusieurs cadres sur le banc de touche (Badr Banoune, Omar Boutayeb, Lema Mabide, Ibrahima Niasse, Mohcine Yajour...) et a fait confiance à des jeunes comme Imrane et El Haddad en défense, Douik en ligne médiane et Anas Jebroune en attaque. La rencontre enregistrait aussi le retour de Mahmoud Benhalib, absent lors du dernier match face à Al Ismaïly. Le match a démarré avec deux contretemps pour Garrido : les blessures de Sanad El Ouarfali et Abdelilah El Hafidi, qui ont quitté la pelouse en cédant leurs places à Badr Banoune et Zakaria Hadraf. Après un premier acte où les Aigles n’ont jamais pu percer le rideau défensif du CMS, la crispation et l’appréhension régnaient sur les gradins, pendant les 10 minutes de pause de la mi-temps, puisqu’un nul ou même une courte victoire pouvaient exposer le RCA à de mauvaises surprises à Libreville au match retour. Le score de parité laissait croire que le Raja allait souffrir avant de débloquer le compteur, mais il n'en fut rien. La défense du CMS du Gabon s'est littéralement effondrée en deuxième mi-temps, face à des attaquants rajaouis libérés après le passage aux vestiaires. Le capitaine Badr Banoune a d'abord indiqué la voie à ses coéquipiers en ouvrant le score à la 51e minute, sur une belle passe de Benhalib. Ce dernier doublera la mise à la 56e minute puis Achakir sur un penalty décroché par Rahimi (75e). La défense du Cercle Mbéri, complètement dépassée par les événements, s'est ensuite laissée prendre au piège du but contre sans camp avec une tête plongeante qui n'a laissé aucune chance au portier gabonais. L'attaquant Chaâbane a bouclé l'addition à la 80e minute, concluant une pichenette de Rahimi qui était à deux doigts de dépasser la ligne du but. Zakaria Hadraf et compagnie iront donc valider leur qualification samedi prochain au Gabon, avec une confortable marge d’avance. Le résultat signé dimanche à Casablanca permettra à Juan Garrido de faire encore tourner son effectif, car l’équipe peut se contenter du minimum syndical à Libreville et n’a pas l’obligation de signer une victoire.
Déclarations
Abderrahim Achakir, défenseur du Raja de Casablanca
«On a essayé de conserver le ballon pour les pousser à sortir de leur cocon défensif»
«On a démarré avec plusieurs lacunes dans le jeu. La deuxième mi-temps a ensuite connu une nette amélioration. Le coach nous a ensuite aiguillés pendant la mi-temps. On a essayé de conserver le ballon pour les pousser à sortir de leur cocon défensif et ça a marché. Le premier but nous a ensuite libérés et nous avons réussi à enfoncer le clou après.» n
Juan Carlos Garrido, entraîneur du Raja de Casablanca
«Le match au Gabon aurait été difficile si le résultat avait été moins bon»
«Aujourd’hui, c’est le premier match de la Coupe de la CAF. Nous avons réussi la part la plus importante de notre objectif en nous imposant à Casablanca, car le match au Gabon aurait été difficile si le résultat avait été moins bon… Sanad El Ouarfali et Abdelilah Hafidi ont été blessés, d’où la décision de procéder aux changements... Nous jouons beaucoup de matchs sur des pelouses pires que celle du stade Mohammed V, je pense que ce n’est pas un problème, je ne peux pas utiliser l’excuse de la pelouse du terrain.»
Brice Ondo, coach du Cercle Mbéri sportif
«À Libreville, nous essayerons de tout donner face à cette grande équipe»
«On a pu contenir le Raja pendant 45 minutes, mais durant la deuxième mi-temps, on a manqué de fraîcheur physique et on le savait. On a aussi manqué de rythme puisque notre championnat n’a pas encore commencé. On se doutait qu’on allait perdre à Casablanca, mais dans une semaine, nous allons affronter le Raja à Libreville et nous essayerons de tout donner face à cette grande équipe… À part le problème de rythme, je pense que mes garçons n’ont manqué de rien. Le Raja est monté en puissance pendant les 20 premières minutes de la deuxième mi-temps, c’est ce qu’on craignait en venant ici, de souffrir d’une baisse de régime, alors que l’adversaire gagnait en puissance.»
