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Aiguebelle : déjà un œil sur la Tunisie et l’Algérie

La Vision 2010-2021 de la marque Aiguebelle, mobilisant 600 millions de dirhams dont la moitié a été investie à ce jour, a donné ses fruits. Le groupe réalise aujourd’hui une croissance à deux chiffres, a augmenté ses parts de marché et a réussi à se positionner dans une quinzaine de pays. D’autres pays sont en prospection actuellement et des usines pourraient voir le jour, éventuellement en Tunisie et/ou en Algérie, confie au «Matin» Amine Berrada Sounni, DG d’Aiguebelle.

Aiguebelle : déjà un œil sur la Tunisie  et l’Algérie
Aiguebelle a réalisé un chiffre d’affaires de 252 millions de dirhams en 2017, en progression de 43% sur les 4 dernières années. Ph. M.A.H.

300 millions de dirhams. C’est ce que devra investir Aiguebelle les 3 prochaines années. Ils concerneront notamment le volet industriel avec la construction, à partir de 2019, d’une nouvelle usine à Bouskoura avec une centaine d’emplois à la clé. L’usine, d’une superficie de 25.000 m², devra doubler la capacité de production du groupe et confortera l’ambition du groupe de devenir leader régional du chocolat en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. «Nos exportations ont été limitées par notre capacité de production. Grâce à ce nouvel investissement, nous pourrons répondre efficacement au marché local, mais aussi à nos marchés à l’export et nous développer davantage à l’international», nous déclare Amine Berrada Sounni, DG d’Aiguebelle. Le groupe prospecte actuellement plusieurs pays de la région, tout en développant les courants d’affaires dans les 15 pays où il est présent. Dans le détail, la marque ambitionne la position de leader notamment en Tunisie, Libye, Liban, Jordanie, Palestine, Yémen, Les Émirats arabes unis et l’Arabie Saoudite. En parallèle, Aiguebelle vient de se lancer au Nigeria, un marché à très fort potentiel, selon Berrada. Autre marché prometteur pour le groupe : l’Algérie. «Un pays qui peut représenter un marché très important pour nous. Malheureusement, nous ne pouvons plus y importer nos produits, car les autorités ont décidé de bloquer les importations du chocolat en 2017 pour encourager l’industrie locale», regrette Berrada. Par ailleurs, si le groupe ne dispose que d’une seule unité industrielle pour le moment, il n’exclut pas le lancement d’autres usines dans la région. La Tunisie et l’Algérie figurent parmi ces pays qui pourraient accueillir une usine Aiguebelle. «Aller investir dans des outils de production à l’international, une fois le marché identifié, est fort possible. Toutefois, cette décision ne figure pas dans l’ordre du jour dans l’immédiat. Nous voulons nous concentrer sur notre usine marocaine et développer nos process de production. Ceci dit, des usines pourraient éventuellement voir le jour notamment en Tunisie où nous sommes en plein boom et en Algérie», nous confie le DG de la marque de chocolat qui fête cette année son 150e anniversaire. Représentant aujourd’hui 10% du chiffre d’affaires global du groupe, l’export devra générer 30% des revenus d’ici 2021, nous révèle Berrada. Aiguebelle a réalisé un chiffre d’affaires de 252 millions de dirhams en 2017, en progression de 43% sur les 4 dernières années. Le chiffre d’affaires 2018 devrait s’inscrire dans cette tendance à la hausse, avant d’atteindre plus de 350 millions de dirhams en 2021. 
Le groupe emploie actuellement 520 personnes et devra recruter plus de 200 personnes les 3 années à venir. Des recrutements qui auraient pu doubler si la concurrence était saine au Maroc, se désole le DG d’Aiguebelle, un marché qui rappelons-le connaît une prolifération de la contrebande. Malgré cette concurrence déloyale, le marché marocain représente un potentiel intéressant pour le groupe, puisque la consommation moyenne annuelle par habitant est d’environ 1 kg, alors que celle de la Tunisie, à titre d’exemple, dépasse 3,5 kg. En Europe, la consommation moyenne atteint 5 à 6 kilos avec des pics de 7,5 kilos en Allemagne et Belgique. 

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