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Amnesty International exhorte le gouvernement marocain à faire triompher les valeurs universelles en faveur du droit à la vie et à voter en faveur du moratoire de l'ONU sur la peine de mort

Amnesty International appelle le gouvernement à voter en faveur du moratoire de l'ONU sur la peine de mort. Tout en déplorant la persistance des jugements à la peine capitale, l’ONG souligne qu’aucune exécution n'a eu lieu au Maroc depuis plusieurs années.

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Le directeur général d'Amnesty International, section Maroc, Mohamed Sektaoui, a exhorté, jeudi à Rabat, le gouvernement marocain à faire triompher les valeurs universelles en faveur du droit à la vie, à se conformer à l'option africaine et à traduire cela en votant en faveur du moratoire de l'ONU sur la peine de mort, en vigueur depuis plus d'une décennie. «Nous attendons également du gouvernement qu'il n'oublie pas la recommandation de l'Instance équité et de réconciliation (IER) relative à l'abolition de la peine de mort que S.M. le Roi Mohammed VI a ratifiée et qu'il n'oublie pas d'agir dans l'esprit de la Constitution et d'appliquer ses dispositions dans le domaine du respect des droits humains, y compris le respect du droit à la vie», a-t-il souligné lors d'une conférence de presse dédiée à la présentation du rapport mondial 2017 d'Amnesty International sur la peine de mort.
M. Sektaoui a également appelé le gouvernement à traduire l'engagement du Maroc en faveur des instruments internationaux relatifs aux droits de l'Homme en ratifiant le deuxième Protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, visant à abolir la peine de mort, estimant que la base de la justice, du développement et du bien-être social repose sur le respect de la dignité humaine et non sur la perte de vies humaines. Il a par ailleurs fait savoir qu'aucune exécution n'a eu lieu au Maroc, mais les tribunaux ont prononcé au moins 15 condamnations à mort et les autorités ont accordé quatre commutations de peine.
À la fin de l'année 2017, au moins 95 personnes étaient sous le coup d'une sentence capitale, a relevé le directeur général d'Amnesty International, section Maroc, notant qu'après s'être soumis à l'examen périodique universel en mai, le Royaume a rejeté la recommandation l’invitant à abolir immédiatement et totalement la peine de mort. À l'échelle internationale, Amnesty a recensé au moins 993 exécutions dans 23 pays en 2017, soit 4% de moins qu'en 2016 (où 1.032 exécutions avaient été enregistrées) et 39% de moins qu'en 2015 (année où l'organisation avait relevé le chiffre le plus élevé depuis 1989, soit 1.634 exécutions), a-t-il précisé.
Selon Amnesty International, des condamnés à mort ont vu leur peine commuée ou ont bénéficié d'une grâce dans 21 pays en 2017, tandis qu'au moins 55 condamnés à mort ont été innocentés dans six pays pendant la même année. L'organisation a, par ailleurs, enregistré au moins 2.591 condamnations à mort dans 53 pays en 2017, ce qui représente une baisse notable par rapport au chiffre record de 3.117 enregistré en 2016, ajoutant qu'au moins 21.919 personnes se trouvaient dans le quartier des condamnés à mort. S'agissant des méthodes d'exécution utilisées en 2017 à travers le monde, Amnesty note la décapitation, la pendaison, le peloton d'exécution et l’injection létale. 

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