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André Azoulay : Engagement, continuité et rationalité caractérisent la démarche du Centre Abraham Zagouri sur le droit hébraïque au Maroc

«Engagement, continuité et rationalité caractérisent la démarche du Centre Abraham Zagouri sur le droit hébraïque marocain pour étudier la place du droit hébraïque dans le droit national du Maroc», a déclaré, vendredi à «Bayt Dakira» à Essaouira, André Azoulay, Conseiller de Sa Majesté le Roi et président fondateur de l'Association Essaouira-Mogador.

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S'exprimant à l'occasion du troisième forum organisé, moins d'une année après le lancement du Centre Abraham Zagouri d'études et de recherches sur le droit hébraïque au Maroc (samedi 24 février 2018), André Azoulay, Conseiller de Sa Majesté le Roi et président fondateur de l'Association Essaouira-Mogador, a mis en relief le caractère emblématique et fortement symbolique de cette démarche qui met le droit et la justice au cœur de la réflexion académique et scientifique qui se développe régulièrement à Essaouira pour revisiter l'histoire globale et inclusive du judaïsme marocain.
«En choisissant Abraham Zagouri et Maxime Azoulay, deux éminents magistrats marocains aujourd'hui disparus, pour incarner la profondeur et la place effective du droit hébraïque dans notre droit national, les promoteurs de cette initiative rendent justice à l'exceptionnelle contribution de ces deux grands juristes au patrimoine institutionnel de la justice marocaine, notamment dans l'immédiate période post-protectorat», a ajouté pour conclure le Conseiller de S.M. le Roi, en exprimant sa gratitude aux organisateurs de cette rencontre placée sous le thème «Doctrine, jurisprudence et évolution du droit hébraïque au Maroc». De son côté, Abdellah Ouzitane, président fondateur du Centre d'études et de recherches sur le droit hébraïque au Maroc, a dit toute sa joie de la tenue de cette troisième rencontre scientifique, réitérant son engagement et sa détermination à faire connaître ce patrimoine judaïque inestimable, ancré dans l'histoire profonde, trois fois millénaire. «Cette assemblée d'experts et de juristes n'est pas conjoncturelle. Elle inscrit ses actions dans la continuité, d'autant plus qu'elle répond à cet exercice quotidien, celui de la paix, de la tolérance, et de l'acceptation de l'autre dans sa culture et ses traditions, car c'est dans la différence qu'il existe toujours de la richesse», a dit M. Ouzitane. Et de poursuivre que cette initiative et bien d'autres, souvent lancées depuis la ville d'Essaouira, viennent conforter la démarche de cette cité, celle prônant la paix, la tolérance et le partage, rappelant qu'Essaouira, dont les portes sont ouvertes, nourrit et se nourrit du monde entier, ce qui lui confère beauté et singularité.
De son côté, Miloud Loukili, professeur à l'Université Mohammed V de Rabat, a indiqué que l'organisation de cette rencontre à Essaouira est très significative, en ce sens qu'elle se veut l'incarnation de cette démarche qui est celle de la paix, de l'acceptation de l'autre et de la consécration de la tolérance. «Dans ce monde qui se cherche, le Centre d'études et de recherches sur le droit hébraïque au Maroc, grâce aux efforts de tous, vient consolider notre démarche, celle basée sur toutes ces valeurs universelles d'humanité que nous défendons et nous veillons à diffuser au quotidien», s'est-il félicité.
Le professeur Farid El Bacha, directeur exécutif du Centre d'études et de recherches sur le droit hébraïque au Maroc, a mis en avant, quant à lui, la singularité de la ville d'Essaouira comme cité porteuse d'espoir, de possibles, et de changements auxquels on aspire, mais aussi de valeurs apaisantes dans un monde qui inquiète et qui s'inquiète. «Essaouira non seulement en est capable, mais elle illustre aujourd'hui et de manière emblématique le vivre ensemble qui caractérise la société marocaine authentique», a-t-il dit. Il a, en outre, mis en avant l'importance de la prise de conscience particulièrement forte de la partie juive de l'identité nationale qui se ressent et s'exprime aujourd'hui à travers des initiatives associatives, comme en témoigne cette troisième rencontre scientifique du Centre d'études et de recherches sur le droit hébraïque au Maroc. 
Lors de cette rencontre, un hommage posthume a été rendu aux éminents juristes «Haïm Zafrani», «Maxime Azoulay» et «Abraham Zagouri», pour leurs travaux, études et recherches riches et denses ayant largement contribué au développement et à l’enrichissement du droit hébraïque marocain. Cette rencontre scientifique s'est fixée pour objectif de mettre en valeur la mémoire coutumière et institutionnelle du droit hébraïque au Maroc en tant que réalité quotidienne et partie intégrante de la jurisprudence nationale, eu égard au fait que l’affluent hébraïque est une composante essentielle de l’identité marocaine comme cela a été explicité dans le préambule de la Constitution de 2011, expliquent les organisateurs.
Pour passer au crible fin la spécificité du droit hébraïque marocain, les débats lors de cette rencontre ont été focalisés sur des thématiques, telles que «Trajectoires et singularités du judaïsme marocain», «Réflexion sur le droit hébraïque marocain», «Aperçu sur les fondements du droit hébraïque», «Les sources du droit hébraïque», et «La jurisprudence du droit hébraïque durant le protectorat». Au menu de cette rencontre figurait également la projection du film documentaire «Les Guerrières de la paix», de ses coréalisatrices Hanna Assouline et Jessica Bertaux, suivie d’une séance de débats. Lancé officiellement le 24 février 2018 à Essaouira, le Centre de recherches sur le droit hébraïque au Maroc vient consolider la politique de tolérance et de coexistence interreligieuse instaurée depuis des siècles au Maroc. 

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