Les appels à réformer la gouvernance se multiplient

Le conseil d'administration du Fonds vert pour le climat tient, jusqu'au 20 octobre à Bahreïn, sa dernière réunion avant la COP 24 prévue en Pologne en décembre prochain et devra élire au financement les projets qui lui seront proposés. L'enveloppe disponible est d'environ un milliard de dollars destinés à financer les projets portant sur la lutte contre le réchauffement climatique. «En matière de changement climatique, la finance, c'est plus que de l'argent. Il s'agit d'aider les personnes touchées par les changements climatiques. Il s'agit de réduire leur souffrance. Et, dans certains cas, il s'agit de sauver des vies», a déclaré à l'adresse du conseil, Patricia Espinosa, secrétaire exécutive de la Convention-Cadre des Nations unies sur le changement climatique. «Nous sommes prêts à traiter 4 à 5 milliards de dollars par an, et plus encore à l'avenir», a rétorqué Javier Manzanares, directeur par intérim de ce Fonds. Cette déclaration traduit, en fait, la crise que traverse ce Fonds destiné aux pays en développement. Lidy Nacpil, observatrice au conseil d'administration au nom de la société civile des pays en développement, a estimé que «le Fonds vert n'est pas assez efficace, même s'il s'est amélioré, et il n'est pas assez financé». En septembre dernier, Lennart Bage et Paul Oquist, coprésidents actuels du conseil d'administration de ce Fonds, avaient regretté, dans une contribution commune, que «faute d’un mécanisme de prise de décision en l’absence de consensus, le conseil a souvent eu du mal à parvenir à un accord».