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Organisé par la wilaya, le Conseil de la région de Fès-Meknès et le Haut Commissariat au Plan, en partenariat avec le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), un atelier régional sur le thème «Les jeunes et le dividende démographique» se proposait d’identifier les données à collecter ou à produire pour un meilleur éclairage de la politique publique en matière de perspectives de développement socio-économique. Les organisateurs de cet atelier régional, le deuxième du genre après celui organisé, le 7 juin dernier sur «Les objectifs du développement durable», souhaitaient «sensibiliser et attirer l’attention sur le fait que la valorisation de ce bonus démographique requiert des investissements dans les domaines de l’éducation, de la santé et de l’activité économique pour une offre d’opportunités d’emploi, notamment à la hauteur des aspirations des jeunes». Pour rappel, on appelle dividende démographique les avantages que les économies seraient susceptibles de tirer d’une phase particulière de la transition démographique, où le rapport de dépendance atteint son minimum, traduisant l’atteinte d’une structure par âge marquée par l’important poids des jeunes en âge d’activité, d’une part, et le faible poids de la population à prendre en charge constituée des enfants et des personnes âgées, d’autre part. Le dividende démographique est l’accélération de la croissance économique résultant des changements de la structure par âge de la population d’un pays, dus à la baisse consécutive de la fécondité et de la mortalité.
Lors de cet atelier régional, des intervenants dont Ali El Youbi, directeur du Centre d’études et de recherches démographiques (CERD) et le représentant du FNUAP, Abdellah Yaagoubi, ont rappelé que la jeunesse marocaine constitue quelque 28% de la population, mettant l’accent sur la création du Conseil consultatif supérieur de la jeunesse conformément aux dispositions de la constitution de 2011. «Depuis son indépendance, le Maroc a enregistré des baisses remarquables des niveaux de la mortalité et de la fécondité marquant une phase de transition démographique», ont-ils indiqué. Ces baisses ont eu des impacts sur la structure de la population et la pyramide des âges à moyen et à long terme et conduit à des mutations démographiques, qui font que la taille de la population en âge d’activité prend de l’ampleur avec le temps.
Les intervenants ont traité de plusieurs thèmes dont la transition démographique et ses implications aux niveaux national et régional, le dividende démographique et les perspectives de développement économique, l’éducation et la formation des jeunes, les jeunes entre inactivité et sous-utilisation et un aperçu sur les attitudes, les perceptions et les attentes des jeunes. Ils ont notamment souligné la nécessité de la mise en place de politiques appropriées touchant la santé, l’éducation, l’emploi et l’économie pour l’épanouissement de la jeunesse, insistant sur l’adéquation de l'enseignement et de la formation avec les attentes du marché de l’emploi. Les conseils régionaux ont été appelés, au même titre que les autorités centrales, à saisir pleinement le potentiel de développement démographique de la jeunesse, en œuvrant à l’exercice de leurs prérogatives pour une éducation pertinente et de qualité, un accès à des services de santé complets et enfin à l’emploi avec une facilité d’accès
des jeunes au marché du travail.
