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Attaque contre la commission électorale à Tripoli : au moins quatorze morts

Au moins quatorze personnes ont péri mercredi dans une attaque contre le siège de la commission électorale libyenne à Tripoli, ont indiqué les autorités.

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«Un kamikaze s'est fait exploser à l'intérieur de la commission et les autres ont mis le feu à une partie du bâtiment», a fait savoir Khaled Omar, un porte-parole de la commission, faisant observer que les assaillants ont réussi à pénétrer dans l'enceinte. Une fusillade a éclaté avec des membres des forces de sécurité. Une partie du personnel a pu quitter le bâtiment. Des photos diffusées sur les réseaux sociaux montrent une épaisse fumée noire s'élevant au-dessus du quartier de Tripoli où se trouve la commission. La commission travaille à l'établissement de listes d'électeurs en vue de nouvelles élections dont les Nations unies espèrent qu'elles pourront avoir lieu d'ici la fin de l'année. 
Par ailleurs, quatre civils ont été tués et 27 autres ont été blessés dans des violences enregistrées en avril dernier en Libye, a annoncé, mardi, la Mission d'appui de l'ONU dans ce pays (MANUL). Dans son rapport, la MANUL précise que trois hommes et un garçon ont perdu la vie, 19 hommes, cinq femmes et trois enfants ont été blessés. Le rapport souligne que ces violences étaient dues aux bombardements, coups de feu, et explosifs laissés depuis la guerre de 2011 ayant conduit à la chute du régime de Mouammar Kadhafi. La mission d'appui de l'ONU a demandé à toutes les parties prenantes en Libye à «mettre un terme à l'utilisation de mortiers et d'autres armes indirectes et aux bombardements aériens imprécis dans les régions où habitent des civils, et à ne pas stationner les combattants ou d'autres objectifs militaires dans les régions peuplées». La Libye demeure politiquement divisée depuis la révolte de 2011 qui a renversé le régime de l'ancien président Mouammar Khadafi. Deux autorités s'y disputent aujourd'hui le pouvoir : d'un côté, le gouvernement d'union nationale (GNA) reconnu par la communauté internationale et basé à Tripoli, de l'autre, une autorité exerçant son pouvoir dans l'est du pays, avec le soutien du puissant et controversé maréchal Khalifa Haftar. Pour départager les camps rivaux, la communauté internationale et l'ONU pressent pour la tenue d'élections dans le pays en 2018. La Haute Commission électorale libyenne, considérée parmi les rares institutions crédibles et indépendantes, avait organisé les deux premières législatives en 2012 et 2014, réinstaurant cet exercice après 42 ans d'interdiction sous la dictature. Elle a déjà achevé le processus d'enregistrement des électeurs pour de nouvelles élections, dont la date n'a pas encore été fixée. 

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