Menu
Search
Jeudi 25 Avril 2024
S'abonner
close
Jeudi 25 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Économie

En attendant les résultats de l'étude de Finactu

Aucune date n’est encore fixée pour l’entrée en vigueur du régime des retraites à deux pôles «public» et «privé». Mais les caisses de retraite travaillent à leur réforme interne en veillant à leur convergence avec le système cible. L'étude sur ce régime a tout juste été attribuée à Finactu. Il faudra attendre le livrable pour en savoir plus.

En attendant les résultats de l'étude de Finactu

Les caisses de retraites poursuivent leur projet de réforme interne. «L’objectif est de préparer leur convergence vers le système de retraites à deux pôles : public et privé», a indiqué Said Ahmidouch, DG de la CNSS, lors de la rencontre organisée vendredi à Casablanca par le quotidien «Aujourd’hui Le Maroc» autour de la réforme des retraites.
Cependant, aucun agenda officiel pour la mise en place du régime bipolaire, validé en 2013 par la Commission nationale chargée de la réforme des régimes de retraite, n’a encore filtré. En tout cas, ce n'est pas pour demain, le marché de l'étude sur ce régime, lancée en juillet dernier, venant d'être attribué ce mois-ci à Finactu. 
Ce régime à deux pôles est une étape transitoire qui facilitera, à terme, le passage vers un système unique, ont rappelé les intervenants. «Ce dernier devrait être constitué d’au moins deux étages. L’un obligatoire, l’autre facultatif», a fait remarquer Khalid Cheddadi, PDG de la Caisse interprofessionnelle marocaine de retraite (CIMR). À défaut, les populations à faibles revenus supporteraient une partie des frais des prestations servies à ceux aux salaires élevés. «Dans tous les cas, un régime unique n’est aujourd’hui qu’une idée à laquelle il faudra plusieurs années avant d’être concrétisée sur le terrain», nuance Ahmidouch. En attendant, les caisses continuent de se focaliser sur leur cœur de métier : la gestion des retraites. «La réforme n’est pas dans nos prérogatives. En tant que gestionnaires, notre rôle se limite à informer et alerter sur la situation pour que les retraites de nos concitoyens soient préservées», a précisé Mohamed Ali Bensouda, directeur du pôle Prévoyance de la CDG en charge de la gestion de la Caisse nationale de retraites et d’assurance (CNRA) et du RCAR. 

Les décisions, elles, doivent être prises au bon moment. Mais ce n’est pas toujours aussi simple, à en croire Bensouda. Et le cas de la Caisse marocaine des retraites (CMR) est des plus éloquents. «Oui, nous avons tardé à prendre une décision. Si celle-ci avait été prise avant 2016, nous aurions évité plusieurs milliards de DH de pertes», reconnaît Lotfi Boujendar, DG de la caisse des fonctionnaires, qui traine une lourde ardoise depuis plusieurs années. 

La CMR a mis en place, rappelons-le, une réforme paramétrique. Elle a ainsi fait passer l’âge de départ à la retraite de 60 à 63 ans, par palier de six mois. Le salaire de référence a, pour sa part, été également revu : il ne correspond plus au dernier mois de salaire, mais à la moyenne des salaires perçus sur les huit dernières années avant le départ à la retraite. Autre changement de taille, les taux de cotisation salariale et de contribution patronale ont augmenté à 14% au lieu de 10%. Une mesure étalée sur 4 ans (www.lematin.ma).  Par ailleurs, la CMR a ramené le taux d’annuité de 2,5 à 2% pour les droits acquis à partir du 1er janvier 2017. Et en cas de départ anticipé, le taux d’annuité est réduit à 1,5% au lieu de 2%. De même, la durée minimale de service requise pour pouvoir prétendre à une pension de retraite, avant la limite d’âge, est passée à 24 ans pour les hommes au lieu de 21 ans et 18 ans pour les femmes au lieu de 15. Ces mesures doivent permettre de repousser la date d’épuisement des réserves à 2027 au lieu de 2022 et de réduire, à l’horizon 2066, ses déficits cumulés de 53%. 
 

 

Lisez nos e-Papers