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Attention aux risques impactant la qualité du crédit bancaire !

Pas de crainte pour le système financier marocain. Les exercices de stress tests réalisés par Bank Al-Maghrib confirment de nouveau la capacité des banques marocaines, qui représentent près des deux tiers du total actif du système financier, à conserver leur résilience face aux chocs issus des conditions macroéconomiques, de leurs expositions intra-financières et de celles émanant de leurs filiales implantées à l’étranger, particulièrement en Afrique. BAM alerte, toutefois, sur les chocs potentiels susceptibles d’impacter la qualité du crédit.

Attention aux risques impactant la qualité  du crédit bancaire !

Le système financier au Maroc demeure résilient face aux chocs endogènes et exogènes. La conclusion est de Bank Al-Maghrib (BAM) dans son rapport annuel 2017 sur la stabilité financière. En effet, les exercices de stress tests réalisés par la Banque centrale confirment de nouveau la capacité des banques marocaines, qui représentent près des deux tiers du total actif du système financier, à conserver leur résilience face aux chocs issus des conditions macroéconomiques, de leurs expositions intra-financières et de celles émanant de leurs filiales implantées à l’étranger, particulièrement en Afrique. Toutefois, nuance l’Institut d’émission, elles demeurent vulnérables aux chocs potentiels susceptibles d’impacter la qualité du crédit de leurs plus grandes contreparties. Le secteur des assurances, lui, continue d’afficher des signes de solidité. Selon le document de BAM, le rendement des capitaux propres est ainsi passé en 2017 à 10,6% contre 9,4% en 2016. De même, l’activité a continué de croître, enregistrant un chiffre d’affaires de 40,6 milliards, en progression de 9,1%. Les plus-values latentes ont poursuivi leur trend haussier, en lien essentiellement avec la performance du marché boursier, pour représenter 21,9% du montant total des placements. 

Sur le plan prudentiel, les entreprises d’assurances détiennent des taux de couverture des engagements techniques supérieurs aux minimas réglementaires. La couverture des provisions techniques par les actifs représentatifs s’est ainsi établie à 104,9%. Autre signe de solidité de l’activité, les actifs liquides des compagnies d’assurances qui ont représenté plus de 2,5 fois leurs passifs exigibles. Ce qui reflète une «forte capacité» à couvrir leurs éventuelles sorties de trésorerie. La marge de solvabilité, quant à elle, s’est située à 451%. «Bien que son niveau dépasse largement le minimum exigé par le cadre prudentiel en vigueur, cette marge ne reflète pas la réalité du secteur en matière de couverture des risques encourus, dans la mesure où elle ne couvre que le risque de souscription», précise la Banque centrale.

Le passage vers un régime prudentiel de solvabilité basée sur les risques pourrait nécessiter, selon les services de Abdellatif Jouahri, la recapitalisation de certaines entreprises d’assurances. Par ailleurs, les exercices de stress tests réalisés ont permis de confirmer la résilience des entreprises d’assurances aux chocs sur le portefeuille actions et immobilier ainsi que ceux émanant des conditions macroéconomiques. En 2017, le secteur des assurances a engrangé un chiffre d’affaires de 38,7 milliards de dirhams, en hausse de 10,9% par rapport à 2016. En intégrant les acceptations des réassureurs exclusifs, le chiffre d’affaires atteint 40,6 milliards, soit une croissance de 9,1%. Le taux de pénétration, correspondant au rapport entre les primes émises et le PIB, s’établit ainsi à 3,7%. L’assurance non-vie a réalisé 21,8 milliards de dirhams de primes émises, soit 5,5% de plus sur un an. L’assurance vie et capitalisation, quant à elle, a réalisé 16,9 milliards de dirhams de primes émises, en hausse de 18,8%, confirmant ainsi l’accélération observée durant les trois dernières années et qui a atteint un taux moyen de 17,2%. La concentration du secteur, mesurée par l’indice Herfindahl-Hirshman, s’établit à 0,12, ce qui montre que le marché est moyennement concentré. 

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