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Azemmour vibre au rythme de Malhounyat

La 8e édition programmée du 24 au 27 mai à la place Abraham Moul Niss porte le nom du Dr Abbès Jirari.

Azemmour vibre au rythme de Malhounyat
Cette édition est organisée par l'Association provinciale des affaires culturelles d'El Jadida, en partenariat avec la province d'El Jadida et la commune d’Azemmour

Le Festival international Malhounyat revient du 24 au 27 mai à la place Abraham Moul Niss Azemmour sous le thème «L'art du Malhoun marocain : entre les manifestations de la spécificité et de la singularité et les traits du rayonnement et de la dissémination». La 8e édition porte le nom du Dr Abbès Jirari. «Ce choix s’est fait en reconnaissance des précieux services et des efforts considérables que Dr Abbès Jirari a consentis pour assoir les bases de la recherche scientifique des études relatives à la poésie du Malhoun au Maroc, ainsi que l’appui qu’il a apporté à toutes les initiatives locales qui s’intéressent à ce riche patrimoine marocain et qui le célèbrent. Outre sa supervision directe du projet important que constitue la sortie de “l’Encyclopédie du Malhoun”, publiée par l’Académie du Royaume du Maroc», souligne un communiqué des organisateurs.  
Ce festival réunira les amoureux de cet art ancestral. Il permettra aux  Zemmouris de renouer avec leur histoire, leur culture ancestrale et leur identité, de savourer les charmes de cet art qui fait la gloire de cette région et de découvrir la magie du verbe, les prouesses poétiques. Des spectacles uniques seront offerts au public d’Azemmour et d’El Jadida où se mélangent féerique et religieux, profane et fantastique.
Cette édition organisée par l'Association provinciale des affaires culturelles d'El Jadida, en partenariat avec la province d'El Jadida, la commune d’Azemmour et avec le soutien du Conseil provinciale et du Groupe OCP, mettra à l’honneur une pléiade d’artistes nationaux spécialisés dans l'art du Malhoun. 

Il convient de souligner que la poésie du Malhoun est apparue au début à l’époque almoravide et almohade, avec des poètes tels qu’Ibn Gharla, Abd al-Mu'min al-Muahidi, Maimon ibn Khabaza, Muhammad ibn Hassoun, Ibn al-Sab'een et Al-Qafif al-Zarhouni, ainsi que d’autres poètes mentionnés par l’honorable Dr Abbès Jirari dans son introduction à l'Encyclopédie du Malhoun. Cependant, une telle poésie n'a pris véritablement forme et n’a atteint le sommet de sa créativité qu’au cours des 18e et 19e siècles où sa métrique a été parachevée et ses objectifs, ses expressions, et ses formes de style et de rhétorique affinées.  Ceci a eu lieu au cours d’une période qualifiée, par ceux qui étudient la littérature arabe et qui en font la critique, de période de décadence et de torpeur. Cependant, le Maroc a connu au cours de la même période un développement sans précédent de la créativité poétique du Malhoun à laquelle ont pris part les savants, les oulémas, les artisans, les ministres et les sultans. Ainsi, les places, les marchés, les confréries et les Cours comptaient un nombre considérable de poètes du Malhoun, de ceux qui l’apprenaient par cœur, le récitaient et en maîtrisaient les styles. Cette phase de l'histoire du Malhoun a été appelée «la période prolifique des cheikhs».

La poésie du Malhoun a constitué le miroir de la société marocaine, et les poètes ont ainsi pu résumer leurs expériences et en tirer la morale et les leçons grâce à leur grande sensibilité et leur entière interaction avec les questions concernant toutes les catégories sociales. La poésie Malhoun a contribué à adoucir les mœurs et à révéler la beauté en toute chose, une prodigieuse reproduction de la beauté qui aspire à orienter les êtres humains vers une coexistence harmonieuse et équilibrée avec leur environnement, et leur présenter l’ensemble des connaissances et compétences religieuses et temporelles pour les éloigner de la solitude, de l’incertitude, de la déviation et de la perdition. Afin de préserver cet héritage culturel authentique, pas seulement en tant que création, mais également comme un patrimoine artistique qui caractérise la société marocaine à travers des rituels et des coutumes festifs, l’Académie du Royaume du Maroc, sous la supervision d’un comité scientifique présidé par l’honorable Dr Abbès Jirari, a lancé une initiative importante pour l’enregistrement du Malhoun sur la liste du patrimoine culturel immatériel auprès de l’Unesco, en collaboration avec le ministère de la Culture, le 9 janvier 2018. 
 

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