Les barrières transfrontalières d’accès au contenu digital supprimées dès le 1er avril

À partir du 1er avril, les Européens pourront accéder aux services de contenu en ligne auquel ils sont abonnés dans leur pays, où ils se trouvent dans l’Union européenne (UE). «Les citoyens sont au cœur de nos initiatives numériques. À compter du 1er avril, où qu’ils se trouvent dans l’UE, les Européens pourront utiliser les abonnements numériques qu’ils ont souscrits dans leur pays, et profiter de leurs films, séries télévisées… Les fournisseurs de contenu en ligne en bénéficieront également, car ils n’auront plus à acquérir de licences pour les pays dans lesquels se rendent leurs abonnés», déclare Mariya Gabriel, ministre bulgare des Transports, de l’information et des communications.
Depuis juin 2017, les consommateurs européens ne paient plus de frais d’itinérance. La suppression des entraves qui empêchent les Européens d’accéder au contenu numérique faisant partie de leur abonnement lorsqu’ils sont en déplacement n’est donc qu’une évolution logique, souligne un communiqué de la commission européenne. En effet, ces nouvelles règles sont complètement adaptées aux nouveaux comportements et habitudes des Européens dans les nouvelles technologies. Ainsi, le budget qu’ils consacrent aux services de vidéo sur abonnement a augmenté de 113% par an entre 2010 et 2014, et le nombre d’utilisateurs a progressé de 56% entre l’année 2014 et 2015. Selon les estimations de la commission européenne, moins de 29 millions de personnes, soit 5,7% des consommateurs de l’UE pourraient utiliser la portabilité frontière, ce nombre pourrait atteindre 72 millions d’ici à 2020.
Par ailleurs, pour près de 60% des jeunes européens, le fait de pouvoir profiter des abonnements même en cas de voyage, est un facteur important dans la décision de s’abonner à des services en ligne.
Enfin, l’accord sur la portabilité est le fruit de l’étroite collaboration entre institutions européennes, entreprises et parties prenantes. «Nous sommes persuadés que les diffuseurs et les plateformes considéreront cette évolution comme une occasion d’améliorer les expériences d’utilisation. Aujourd’hui, nous avons posé un nouveau jalon vers la création d’un marché unique numérique, et d’une société numérique européenne unie, accessible à tous nos citoyens et bénéfique pour nos entreprises», souligne Pavel Svoboda, parlementaire européen. Souhir Benkirane