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Bennacer Boulaajoul : «L'Afrique a encore du chemin à faire»

Les travaux du premier Forum africain de la sécurité routière se poursuivent à Marrakech. Plusieurs conférences et rencontres BtoB ont lieu durant les trois jours que dure l'événement.

Bennacer Boulaajoul : «L'Afrique a encore  du chemin à faire»
Ph. Saouri

Trouver des solutions efficaces pour réduire le nombre de morts sur les routes africaines et améliorer la sécurité routière sur le continent, tel est l'objectif principal du premier Forum africain de la sécurité routière organisé à Marrakech du 13 au 15 novembre. L'Afrique est le continent le plus touché par le fléau des accidents de la circulation. Selon les chiffres de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'Afrique connaît le taux de mortalité routière le plus élevé au monde, bien qu'ayant le taux de motorisation le plus faible (46,6 véhicules pour 1.000 personnes en Afrique, contre 510,3 en Europe). «En 2015, le taux de mortalité routière s'élève à 26,6 pour 100.000 habitants, contre 17,4 au niveau mondial. Dans le détail, 650 décès sont constatés chaque jour sur les routes africaines qui, par la même occasion, enregistrent la proportion la plus élevée de décès de piétons, soit 39%», précise l'OMS.
Ces chiffres alarmants montrent l'urgence de mettre en place une stratégie africaine pour mettre fin à cette hécatombe. D'ailleurs, l'Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la sécurité routière, Jean Todt, a appelé les participants au Forum à établir un plan d'action dédié au continent. «Nous disposons déjà d'un plan mondial, à savoir la Décennie d'action pour la sécurité routière 2011-2020, et nous avons besoin d'un plan d'action africain dans ce domaine», a souligné M. Todt dans un message vidéo à l'ouverture du Forum.
C'est justement ce Plan d'action que le Forum ambitionne de mettre en place. «Je pense qu’aujourd'hui l'Afrique a énormément de marge de manœuvres et de progrès à réaliser et l'objectif même du forum est d'interpeller les décideurs politiques et gouvernementaux pour qu'ils agissent en matière de sécurité routière», a souligné Bennacer Boulaajoul, secrétaire permanent du CNPAC (Comité national pour la protection des accidents de la circulation).
S'agissant des dysfonctionnements, M. Boulaajoul a mis en avant différents volets pouvant expliquer la défaillance africaine en matière de sécurité routière. «Le continent africain présente un certain nombre de dysfonctionnements en matière de sécurité routière. Ils sont d'abord d'ordre institutionnel, parce qu'il n'y a pas d'organisations en charge de la sécurité routière dans les pays africains. Il y a aussi le volet infrastructures, le volet juridique et législation, la prise en charge des victimes des accidents, ainsi que l’un des axes les plus importants à mon sens, à savoir le volet recherches et développement», a expliqué le secrétaire permanent du CNPAC.

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