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Berkane plus que jamais proche d'un premier titre historique

Après deux heures de jeu et une séance de penaltys qui a tourné à son avantage, la Renaissance sportive de Berkane a composté son billet pour la finale de l'édition 2018 de la Coupe du Trône aux dépens du Wydad de Casablanca, vendredi à Fès. La RSB jouit logiquement des faveurs des pronostics pour le titre de cette année, mais l'affaire est loin d'être scellée pour les Orientaux, comme l'a démontré la qualification du WAF face au Raja.

Berkane plus que jamais proche d'un premier titre historique
Phs. Seddik

Éliminé par la RSB l'année dernière, le Wydad n'a pas réussi à prendre sa revanche vendredi, après 120 minutes de jeu et une cruelle séance de tirs au but. Avec une formation pratiquement similaire à celle alignée face à l'Étoile du Sahel en Coupe arabe, samedi dernier, René Girard a encore misé sur la rapidité de ses ailiers (El Haddad et Ounajem), sans succès. Mounir Jaâouani, coach de la RSB, a également aligné son Onze type, faisant confiance à son fer de lance Laba Kodjo qui venait pourtant de reprendre les entraînements avec le groupe mercredi, après une période de blessure. Le Togolais donnera finalement raison à son coach, lui qui a été un véritable poison pour la dernière ligne du WAC tout au long du match. Ce sera finalement la RSB qui ouvrira le score, par le biais de son incontournable attaquant togolais (64e minute). René Girard a réagi immédiatement en changeant complètement sa ligne d'attaque (Aouk, Tighazoui et Hassouni à la place d'El Haddad, El Karti et Jebour). 
Un coaching gagnant qui mènera à l'égalisation, sur un centre de Tighazoui conclu par Comara à la 73e. Après l'écoulement du temps réglementaire, les deux équipes n'ont pu se départager lors des prolongations et s'en sont remises à la séance des tirs au but, un exercice qui a finalement fait pencher la balance du côté de la RSB.
Le club de l'Oriental disputera donc une troisième finale de la Coupe du Trône, après celles de 1987 (cédée au KACM sur le score cinglant de 4-0) et de 2014 (perdue face au FUS). 
S'il arrive à réussir là où le Raja a échoué, il décrochera le tout premier titre de son histoire le 18 novembre prochain. 
Le Wydad, lui, devra s'activer pour calmer l'ardeur de ses fans, notamment contre le coach René Girard qui fait déjà face aux virulentes critiques des supporters du WAC. DNES à Fès, Youssef Moutmaïne

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Mounir Jaouani, coach de la RSB

«C'est une immense fierté de pouvoir disputer cette finale»

Le coach de la RSB s'est confié au «Matin» après la rencontre de demi-finale de la Coupe du Trône face au Wydad, à Fès, et a exprimé sa fierté d'avoir offert cette qualification à la ville et aux dirigeants de Berkane.

L'entraîneur de la Renaissance sportive de Berkane a fait le show vendredi à Fès. Complètement hors de lui pendant la rencontre et tout le temps en train de gesticuler à la limite de la pelouse, Mounir Jaouani était en transe, à tel point que le quatrième arbitre Samir El Guezzaz s'est retrouvé à le suivre comme son ombre tout au long des 120 minutes. «C'est ma première expérience en tant que premier coach d'une équipe professionnelle… Quand je visualise les images après le match et que j'observe mes gestes, j'ai l'impression qu'il ne s'agit pas de moi. Je suis comme ça et je le resterai pour toujours».
Difficile d'en vouloir au technicien marocain, tellement l'enjeu du match était important. «Nous avions le Wydad en face de nous, c'est un géant marocain respecté par tout le monde. Nous avons très bien étudié notre adversaire, en visualisant ses deux dernières rencontres contre l'ESS et le MCO. Nous avons compris qu'il fallait limiter le danger venant des deux couloirs, avec Ounajem et El Haddad, mais aussi le jeune Badr Gaddarine. Cependant, nous avons été surpris de voir Nahiri rentrer au début du match et j'ai donc décidé de confier la mission de le bloquer à Alain Traoré, même si ça impliquait un risque. Nous avons préparé la rencontre dans des conditions extrêmes, avec beaucoup de vent et de la pluie à Essaïdia, mais les joueurs ont montré beaucoup de détermination. Dès la première séance, j'ai compris qu'ils étaient prêts. En voyant leur prestation lors de cette rencontre, je me dis qu'il y a toujours de l'amateurisme dans le mental d'un joueur professionnel marocain. Si l'on compare le match d'aujourd'hui avec celui qu'on a perdu face au Moghreb de Tétouan, on a l'impression que ce ne sont pas les mêmes joueurs, mais on a réussi à rebondir et c'est l'essentiel», a expliqué Jaouani.
Le maître à jouer des Orientaux a ensuite basculé vers un registre plus sentimental, exprimant sa fierté après l'exploit, surtout face à un entraîneur chevronné : «C'est une immense fierté de pouvoir disputer cette finale. Je dédie la victoire aux supporters, aux dirigeants et au président du club, Monsieur Fouzi Lakjaâ. Je suis également enchanté d'avoir affronté un coach du calibre de René Girard... La Botola D1 gagne beaucoup avec des cadres de ce rang». DNES à Fès,  Y.M.

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