Le besoin en liquidité des banques a atteint 64,3 milliards de DH en juillet

En juillet 2018, le besoin en liquidité des banques s’est accentué à 64,3 milliards de DH contre 60,9 milliards un mois plus tôt, selon la revue de la conjoncture économique du mois d’août publiée par Bank Al-Maghrib (BAM). La hausse des créances en souffrance s’est limitée à 2,9% contre 3,7% en mai, et les prêts accordés aux entrepreneurs individuels ont marqué une nouvelle baisse de 2,9%. 
Pour le mois de juillet 2018, le besoin en liquidité des banques s’est accentué à 64,3 milliards de DH contre 60,9 milliards en juin. Cette appréciation émane principalement de la hausse de la circulation fiduciaire conjuguée à la baisse des réserves de change. Dans ces conditions, BAM a augmenté le volume de ses avances à 7 jours à 61,9 milliards de DH contre 58,8 milliards en juin 2018. 
Sur la même période, les prêts accordés aux entreprises publiques ont ralenti de 26,4 à 19,8%, traduisant une décélération de 36 à 29,7% de ceux à l’équipement et une diminution de 19,5% des facilités de trésorerie. En revanche les concours aux entreprises privées se sont accrus de 1,1% contre 1,6%. Motif : ralentissement de 8,2 à 2,4% des prêts à l’équipement et de 2,2 à 0,9% de ceux destinés à la promotion immobilière. 
Quant aux crédits aux ménages, ils ont poursuivi leur ralentissement avec un taux d’accroissement de 3% en juin contre 3,6% un mois auparavant. Dans le détail, les prêts accordés aux entrepreneurs individuels ont marqué une nouvelle baisse de 2,9% tandis que ceux destinés à la promotion immobilière se sont renforcés de 15,5% contre 12,1%. S’agissant des crédits aux particuliers, leur progression est revenue à 4% contre 4,6%. Motif : le ralentissement de 6,2 à 5,6% du rythme des prêts à la consommation. 
Selon la même revue de conjoncture de BAM, la hausse des créances en souffrance s’est limitée à 2,9% contre 3,7% en mai. Cette évolution recouvre une augmentation de 1,2% des créances en souffrance des ménages contre 6,1% en mai 2018.
En revanche, les créances en souffrance des entreprises non financières privées se sont accélérées de 1,2 à 3,9% et les créances nettes sur l’administration centrale ont augmenté de 16,5%. 
Pour leur part, les réserves internationales nettes ont progressé de 10,7% en juin après une baisse de 0,3% un mois plus tôt. Leur encours s’est situé à 227,6 milliards de DH, soit 5 mois et 10 jours d’importations de biens et services.