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La Biélorussie a décidé de vendre son beurre sur le marché marocain. «Nous prévoyons de lancer les exportations vers le Maroc, important consommateur du continent africain, avant la fin du premier semestre», a déclaré à l’agence de presse biélorusse BELTA, Aleksei Bogdanov, chef du département principal des Affaires économiques extérieures au ministère biélorusse de l'Agriculture et de l'alimentation. Rien qu’en 2016, le Royaume a consommé 24.198 tonnes de beurre importé, soit une facture de plus de 776 millions de DH. Cette décision s’inscrit dans le cadre d’une stratégie plus globale visant à augmenter de 7,1% les exportations agricoles en 2018. Le développement de nouveaux marchés est l’un des piliers sur lesquels compte la Biélorussie pour atteindre cet objectif. «En 2017, nous avons vendu nos produits dans 70 pays et nous avons également développé 18 nouveaux marchés», a précisé Bogdanov.
Ces derniers mois, les cours internationaux du beurre ont flambé. Au Maroc, cette hausse s’est matérialisée par une envolée allant de 15 à 30% des prix dans les commerces. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il ne s’agit pas d’une pénurie. C’est plutôt la loi de l’offre et de la demande qui fait la démonstration, cette fois, de ses effets. La consommation de la Chine et des États-Unis est en nette progression. L’offre mondiale n’ayant pas suivi, les prix ont explosé, à un moment où le Maroc, à travers la loi de Finances 2018, a décidé de taxer le produit importé à 2,5% après en avoir été exonéré pendant 10 ans.
