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Boycott, Conseil de la concurrence, prix des carburants, CRI… les confidences du Chef du gouvernement

Boycott, Conseil de la concurrence, prix  des carburants, CRI… les confidences  du Chef du gouvernement

C’est dans un cadre convivial, dans sa résidence de fonction à Rabat, que le Chef du gouvernement a rencontré, vendredi dernier en début de soirée, des représentants de la presse nationale, l’occasion, selon Saâd Eddine El Othmani, d’instaurer un dialogue périodique avec la presse et échanger sur les sujets d’actualité. Mais n’est-ce pas un peu tard, puisque cette initiative vient plus d’une année après l’installation du gouvernement ? M. El Othmani balaie d’un revers de la main cette remarque. Il n’est jamais tard pour bien faire.

D’emblée, la question du boycott de certains produits de consommation est soulevée, surtout l’absence de réaction du gouvernement au moment du déclenchement de ce mouvement. Pour le Chef du gouvernement, il fallait prendre le temps d’analyser et comprendre. Qui est derrière ? Quelles sont ses motivations ? Le Chef du gouvernement dit ne pas disposer d’éléments tangibles. En revanche, il qualifie le boycott d’injuste et préjudiciable à l’économie nationale, citant en exemple la filière laitière dont 120.000 éleveurs risquent d'être affectés si la compagnie laitière visée par le boycott décidait de ne plus collecter de lait, ce qui mettrait en péril la survie de 600.000 personnes, si on part du principe que chaque éleveur a en charge une famille composée de 5 personnes. Une cellule chargée de suivre cette affaire est instituée auprès du Chef du gouvernement.
Sur la polémique relative au prix du carburant, M. El Othmani reconnaît qu’il faudrait modifier la loi, dans le sens de la limitation des marges des distributeurs, mais sans donner de date.

Réagissant aux récentes sorties du président du Conseil de la concurrence, M. El Othmani estime que rien n’empêchait ce Conseil de fonctionner en attendant que les nouveaux membres soient désignés, d'autant plus que les membres en fin de mandat continuent de recevoir leurs indemnités. Interrogé avec insistance sur les raisons de la non-nomination de ces membres dont le mandat a expiré en 2013, il répond «No comment».
Enfin, s’agissant des CRI (Centres régionaux d’investissement), le Chef du gouvernement indique que la réforme est engagée, dès lors que S.M. Le Roi a donné son accord. Les CRI seront érigés en sociétés de droit public dans chacune des douze régions du Maroc et gérés par des directeurs généraux qui auront des pouvoirs assez étendus pour remplir leur mission. Leur conseil d’administration est présidé par les walis et leurs décisions sont susceptibles de recours devant une commission présidée par le Chef du gouvernement et composée des ministres concernés. Répondant en outre à une question sur l’octroi de terrains industriels à 1 DH symbolique, comme c’est le cas dans d’autres pays qui encouragent l’installation d’industries, M. El Othmani s’est montré réticent, préférant la formule de la location longue durée des terrains avec la possibilité de les affecter en garantie pour l’obtention des crédits.

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