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Bon cru 2017 pour le groupe Atlanta. Son résultat net consolidé a atteint 212 millions de dirhams, en augmentation de 37,8% sur un an. Le chiffre d’affaires consolidé s’établit, quant à lui, à 4,19 milliards de dirhams, en hausse de 13,6%. Ce dernier est porté par la branche Non Vie (3,39 milliards, en hausse de 7,9%), alors que la branche Vie y a contribué pour 793 millions de dirhams, en progression de 47,2%. La performance de cette dernière branche est due à la forte dynamique du partenaire bancaire, CIH Bank, a déclaré le management du groupe, lors de la présentation des résultats le 19 mars à Casablanca. Les produits d'épargne (49,8%) rivalisent avec l'assurance décès (50,2%). Le segment Vie pèse ainsi près de 19% dans le chiffre d'affaires, contre 14,6% en 2016.
Les résultats sociaux de la compagnie d'assurance ont été également bien orientés. Les revenus ont enregistré une croissance de 17,1% à 2,27 milliards de dirhams. «Cette performance résulte d’une stratégie commerciale réussie déployée dans le cadre du plan stratégique Massar Attafaouk 2015-2017 et dont les objectifs sont liés à une proximité forte avec l’ensemble des partenaires, un accompagnement de son réseau et un management participatif», explique le groupe. L’activité Non Vie affiche un chiffre d’affaires de 1,84 milliard de dirhams (+8,6%). La branche Vie progresse de 77,4% à 426 millions. L’ensemble de ces indicateurs permettent à Atlanta Assurances d’enregistrer un résultat net de 193 millions de dirhams, dégageant une croissance annuelle de 20,2%. Par ailleurs, les fonds propres d’Atlanta Assurances ont atteint 1,28 milliard de dirhams, en hausse de 6,1%, alors que la marge de solvabilité s’établit à 336,5, en augmentation de 19,3 points. Les plus-values latentes représentent, de leur côté, 1,6 milliard de dirhams.
La filiale ivoirienne du groupe, Atlanta Côte d’Ivoire entrée en service en octobre dernier, a engrangé pas moins de 2 millions de dirhams de chiffre d’affaires, déclare Fatima Zahra Bensalah, administratrice directrice générale d'Atlanta Assurances. Sur un autre volet, la charge des sinistres d’Atlanta Assurances progresse de façon jugée «maitrisée» : 7,5% pour un chiffre d’affaires en hausse de 17,1%. «Cette tendance s’explique par une sinistralité plus clémente en 2017 sur les risques d’entreprises et par la poursuite de la politique rigoureuse de sélection des risques et de surveillance du portefeuille», précise le management. Concernant la sinistralité automobile du groupe Atlanta, «elle est en forte hausse depuis 3 ans, surtout le segment matériel. Celui corporel, qui coûte plus cher, est plutôt stable», relève, pour sa part, Abdelilah Laamarti, DG de Sanad Assurances. Selon lui, l’âge des véhicules demeure très élevé au Maroc, avec une moyenne de 16 ans. De même, les décès dus aux accidents routiers sont très élevés à raison de 3.000 annuellement pour un parc de 4 millions de véhicules, alors qu’en France, à titre d’exemple, «on enregistre à peu près le même chiffre de décès, mais pour un parc dépassant les 40 millions de véhicules», relève-t-il. Pour Laamarti, l’État, en partenariat avec les assurances, doit mettre en place des mesures pour éviter les comportements à risque et éduquer les conducteurs.
Côté perspectives, le groupe a annoncé un nouveau plan stratégique 2018-2020, dont la teneur n'a pas été dévoilée.
