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Casablanca-Settat aura son usine de dessalement de l’eau de mer

Le gouvernement planche sur un projet d’usine de dessalement de l’eau de mer dans la région de Casablanca-Settat. Le projet, à réaliser en partenariat public-privé, est jugé «indispensable» afin d’assurer et de sécuriser l’approvisionnement en eau potable de la zone atlantique entre El Jadida et Casablanca. L’usine de dessalement permettra également de soulager la pression sur les ressources en eau du bassin de l’Oum Er-Rbia.

Casablanca-Settat aura son usine de dessalement de l’eau de mer
L’approvisionnement en eau potable de la côte Atlantique de la région de Casablanca-Settat est assuré à partir des ressources en eau des deux bassins hydrauliques de l’Oum Er-Rbia et du Bouregreg-Chaouia.

La région Casablanca-Settat aura son usine de dessalement de l’eau de mer. Le secrétariat d’État chargé de l’Eau doit commanditer le 21 juin prochain pour 7 millions de dirhams, l’étude de mise en place de ce projet. Celle-ci devra établir des bilans besoins (ressources en eau et besoins en eau potable) en équipements à différents horizons (2025, 2030, 2040 et 2050) afin de déterminer la capacité de l’usine de dessalement. Elle déterminera, par ailleurs, la variante optimale d’implantation du projet et son mode de gestion et de fonctionnement optimal pour pouvoir l’intégrer dans le système d’approvisionnement en eau potable existant, y compris les ouvrages en cours de réalisation. L’étude comprendra aussi une analyse du cadre institutionnel, juridique et organisationnel du projet avec une évaluation préalable comme exigé par la loi 86-12 relative aux contrats de partenariat public-privé (PPP). «Le recours au dessalement de l’eau de mer dans la région Casablanca-Settat est indispensable en vue d’assurer et de sécuriser, d’une part, l’approvisionnement en eau potable de la zone atlantique entre El Jadida et Casablanca, et d’autre part, de soulager la pression sur les ressources en eau du bassin de l’Oum Er-Rbia», indique le ministère.

Selon ses constats, le bassin de l’Oum Er-Rbia souffre d’un déséquilibre croissant entre l’offre et la demande en eau, suite à l’accroissement continu de cette dernière et la saturation des ressources en eau mobilisées par les barrages. En effet, développe le secrétariat d’État, ce bassin assure à la fois l’irrigation des périmètres du Tadla, du Haouz et des Doukkala, ainsi que l’alimentation en eau potable des villes de Khouribga, El Jadida, Safi, Béni-Mellal, Marrakech, Casablanca, Settat et Berrechid et des centres avoisinants. Compte tenu des aléas climatiques (sécheresse et impact des changements climatiques), cette situation ne cessera de s’accentuer notamment au niveau de la retenue du barrage Al Massira qui risquera de ne plus être en mesure de sécuriser l’approvisionnement en eau potable et en eau d’irrigation. Actuellement, l’approvisionnement en eau potable de la côte Atlantique de la région est assuré à partir des ressources en eau des deux bassins hydrauliques de l’Oum Er-Rbia et du Bouregreg-Chaouia. Les ressources en eau du bassin du Bouregreg, mobilisées au niveau du barrage Sidi Mohammed Ben Abedellah (SMBA), sont allouées en totalité à l’alimentation en eau potable de la zone côtière Rabat-Casablanca. Selon le ministère, la présence de périodes sèches au sein de la série hydrologique observée au niveau du barrage SMBA affecte de manière «significative» la garantie de mobilisation des ressources en eau au niveau de ce bassin pour la satisfaction des besoins de cette zone sans déficit. 

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