La CDT organise une caravane de protestation contre les «restrictions des libertés syndicales»

Les centrales syndicales sont dans leur majorité en colère et ils le font savoir en observant des grèves sectorielles et des manifestations dénonçant la politique sociale du gouvernement. La manifestation la plus expressive est celle programmée par la Confédération démocratique du travail. Il s’agit d’une manifestation d’ampleur nationale à laquelle appelle la centrale syndicale et qui devra prendre la forme d’un cortège de voitures qui prendront leur départ de l'ensemble des villes pour converger vers Tanger.
Le projet de cette caravane qui a pour thème la défense de la liberté syndicale a été décidé, lundi dernier, lors de la première réunion du nouveau bureau exécutif de la centrale élu le 15 décembre après le sixième congrès national de la CDT. «Le bureau exécutif de la CDT a décidé d’organiser une caravane nationale, le 11 janvier, en direction de la ville de Tanger. Ce qui est une forme de contestation contre l’atteinte systématique des libertés syndicales et contre l’atteinte portée à l’action syndicale confédérale», souligne le bureau exécutif dans un communiqué qu’il a rendu public jeudi.
Dans ce cadre, le syndicat a lancé un appel à toutes ses structures, nationales, sectorielles, locales et aux militants pour participer à cette initiative et pour tenir des réunions des instances du syndicat à tous les niveaux pour mobiliser l’ensemble des adhérents de la CDT afin d’y prendre part. Selon un dirigeant de la Confédération démocratique du travail, il est attendu que des voitures prennent la route, vendredi 11 janvier, de l’ensemble des villes pour se diriger vers Tanger. Le point de rencontre à Tanger sera la zone franche. Ce point de rassemblement a été choisi car c’est dans cette zone industrielle qu’est basée une unité industrielle accusée par la centrale syndicale d’avoir licencié abusivement des employés en raison de leurs activités syndicales.
Par ailleurs, cette tension sociale est palpable dans d’autres secteurs d’activité. C’est le cas, par exemple, dans le secteur de l’enseignement où trois syndicats du secteur ont lancé un mouvement de débrayage national les 2, 3 et 4 janvier en plus d’une marche en direction du Parlement. Un autre mouvement de grève est en cours dans le secteur des collectivités territoriales (hier et aujourd’hui). Cela s’ajoute aux grèves des pharmaciens, des médecins, des infirmiers, des techniciens du secteur public… Une tension qui s’amplifie et qui s’explique par la panne du dialogue social qui n’arrive pas à reprendre.