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Mercredi 24 Avril 2024
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Célébration d’un jazz à la croisée de toutes les cultures

Après une ouverture presque entièrement italienne en compagnie des groupes programmés, pour la soirée du 20 septembre, notamment Metafisica Ensemble (scène BMCI Palais), Stefano Bollani (scène Volkswagen), suivis des Swing Ambassadors et Susana Sheiman (scène BMCI ville), Flo Bauer (Tanjazz Pub), le festival Tanjazz poursuit ses soirées avec la même intensité et ferveur d’un public fidélisé et assoiffé d’une musique jazz dans tous ses états.

Quatre scènes du Palais des institutions italiennes et une autre dans la ville de Tanger furent honorées par les fans du jazz qui ont été bien servis. En ouverture, la magnifique prestation de Metafisica Ensemble (Italie) sur la scène de la Fondation BMCI a mis en valeur les compositions du guitariste Bebo Ferra qui n’ont pas laissé l’assistance insensible, grâce aux mélodies articulées en un profil harmonieux dense, riche en nuances et en profondeur qui célèbre l’espace du chant dans les morceaux. «Ce groupe a été choisi, suite au succès qu’il a remporté en gagnant le concours Ismez Music Live, qui encourage les jeunes talents. Nous sommes très contents qu’il puisse représenter l’Italie pour cette année spéciale où nous célébrons les cultures méditerranéennes», souligne le directeur de l’Institut culturel italien et attaché culturel à l’ambassade d’Italie, Lucio Izzo. Un beau concert qui a cédé la place, sur la scène Volkswagen, au célèbre pianiste italien, Stefano Bollani, dont le jeu exceptionnel le classe parmi les artistes les plus éclectiques de son pays, du fait qu’il passe facilement du rock, au jazz et à la musique classique, à travers ses collaborations avec le théâtre, le cinéma et la télévision. Il est aussi maître dans l’art de l’improvisation. Ce soir-là, il a subjugué le public avec tout un voyage dans sa musique intérieure, reflétant ses émotions, où, comme le soulignent les critiques, «il semble prendre par la main chaque spectateur pour le porter à côté de soi, dans sa musique pleine de sentiments et d'amusements, en déstructurant et en reconstruisant à chaque fois et d’une façon différente les morceaux qu’on trouve souvent dans ses disques». À ce propos, Madame l’Ambassadrice d’Italie n’a pas manqué d’exprimer sa joie quant au choix de ce grand artiste au Festival Tanjazz, dans le cadre du programme culturel «L’Italie, les cultures, la Méditerranée», afin d’offrir une touche italienne, puis renforcer le dialogue, l’écoute et l’échange.
Il faut dire que cette année, c’est tout un foisonnement de couleurs de jazz qui fut sollicité pour donner corps à la thématique choisie pour l’édition 2018 qui n’est autre que «Le jazz dans tous ses états», afin de livrer, selon Philippe Lorin, président fondateur du festival, «un état des lieux du jazz dans tous ses styles, toutes ses manifestations et toutes ses expressions». En effet, il y a du vieux, du neuf et de l’électronique, entre autres 
créations, dans ce style.

C’est d’ailleurs ce que les spectateurs ont eu le plaisir d’apprécier, dans la deuxième soirée du Festival avec le pianiste et chanteur français Matthieu Boré qui, au début de sa carrière, avait opté pour des goûts musicaux variés, en jouant dans différents groupes de rock et de trip hop, avant de changer de répertoire pour se produire dans les clubs de jazz parisiens. Avec sa prestation revisitant les standards du style soul et gospel des années cinquante, le jeune pianiste a fait impression sur le public de Tanjazz, très passionné par ce genre musical. Toutefois, le ton fut donné à cette soirée avec les concerts tout aussi exceptionnels de Majid Bekkas, le créateur de «L’African Gnaoua Blues» et des divers artistes d’United Colors of Méditerranée. Le premier avec sa fusion de la musique gnaouie au jazz et au blues, le second à travers le métissage des musiques de toutes les cultures méditerranéennes. 

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